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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 15:59

Par Rédaction lundi 03 septembre 2012

 

Un an après le sulfureux «Je suis gay», Samy Messaoud revient avec «Un ange en enfer», un clip qu'il annonce à nouveau comme le plus gay et le plus chaud du moment. On vous laisse juger par vous-mêmes...

 

Samy Messaoud remet ça. L'année dernière, ce barman reconverti en chanteur faisait le buzz sur la toile avec Je suis gay, une vidéo qu'il décrivait lui-même comme «le clip le plus chaud jamais vu». Après avoir fait parler de lui pour une affaire d'agression homophobe (lire notre article), Samy Messaoud nous revient aujourd'hui avec une nouvelle chanson accompagnée d'un clip tout aussi hot: Un ange en enfer. Tellement hot que deux versions sont disponibles: une version «grand public» et une autre «interdite au moins de 12 ans»...

Second degré
Au menu: de jolis mecs qui se prélassent dans un sauna, se caressent sous les douches, lavent des voitures en se frottant les uns les autres avec une éponge et qui se baladent en forêt avec des ailes d'ange sur le dos. Et si vous avez choisi de visionner la version pour adultes, vous aurez la chance de découvrir l'anatomie tout entière de ces éphèbes!

Dans une interview accordée à TÊTU.com l'année dernière, Samy Messaoud expliquait que son but n'était pas de provoquer ni de donner dans la pornographie. «L'ambiance est assez bon enfant et c'est, bien évidemment, à prendre au second degré!», affirmait le chanteur au sujet du clip de Je suis gay. Du second degré, il en faudra aussi une bonne dose pour apprécier (ou pas) le clip d'Un ange en enfer!

Regardez la vidéo version «grand public» d'Un ange en enfer:

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 21:44

Par Jérôme Pasanau 

 

Plus de 2.000 homos sur un bateau, en mini shorts et maillots de bain, sont censés accoster à Casablanca dans quelques jours. La croisière et sa future escale ont déjà provoqué un tollé dans ce pays où l'homosexualité reste taboue.

 

L'embarquement est prévu à Barcelone le 29 juin prochain. 2.000 homos, principalement américains et européens, sont attendus sur un paquebot de la compagnie américaine Holland America Line. E, pour huit jours de croisière gay. Au programme: clubbing, piscine, rencontres... et une escale d'une journée prévue à Casablanca le 1er juillet, avant de faire route vers Cadix en Espagne.

Mais alors que les organisateurs se félicitent d'être «la première croisière gay à faire escale à Casablanca, la plus célèbre des villes balnéaires du Maroc», cet arrêt n'est pas du goût de tout le monde sur place. Plusieurs sites internet mettent déjà en garde sur l'arrivée de ces touristes d'un genre nouveau dans le pays. Le site d'opposition Demain Online a par exemple comparé le débarquement de ces flamboyants vacanciers à une «gay pride» organisée à Casablanca. Le journal estime que «l'arrivée de 2.100 touristes gays dans la capitale économique du royaume chérifien a déclenché une vive polémique au Maroc, pays musulman dirigé par un Commandeur des croyants». Un point de vue qui fait écho aux dernières déclarations du ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid, qui avait récemment qualifié Marrakech de «ville de pêchés». De son côté, le journal arabophone Al Khabar s'étonne et s'interroge sur l'accord donné par l'Etat «à ces touristes d'un genre particulier (...) alors que l'homosexualité est un délit puni par la prison» au Maroc. Et le journal de souligner également que malgré l'interdiction de l'homosexualité par l'Islam, le Maroc reste l'un des rares pays arabes qui dispose d'une association et d'un magazine gay.

Sexe et croyances
Plusieurs voix saluent a contrario l'arrivée de ces nombreux touristes étrangers, venus dépenser leur argent dans le pays alors que le tourisme marocain n'est pas au mieux actuellement. Si les organisateurs de la croisière ont obtenu l'ensemble des autorisations nécessaires auprès du gouvernement, le site Yabiladi rappelle que les autorités marocaines n'ont pour le moment pas encore officiellement réagi aux polémiques.

La difficile cohabitation de la liberté sexuelle et des croyances n'est pas nouvelle au Maroc. Ainsi une artiste libanaise, qui avait tourné un de ses clips sur l'esplanade de la mosquée Hassan II de Casablanca il y a quelques mois, avait provoqué une vive indignation... parce qu'elle y apparaissait en jupe courte et talons aiguilles! Même tollé pour une marque italienne de prêt-à-porter qui avait organisé une séance photos de mode et tourné une vidéo promotionnelle avec ses mannequins, pour sa collection femmes, dans un édifice religieux de Fès.

Photo d'illustration: Cédric Douzant pour TÊTU/DR.

 

 

src tetu.com

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 21:41

 

Par Christophe Cordier

 

Depuis la mort de leur fils, les parents d’Ihsane Jarfi étaient discrets, mais dignes. Un mois et demi après les faits, ils confient à la presse belge leur tristesse et leur envie de militer contre l'homophobie.

 

 

Dans une interview accordée hier aux journaux Le Soir et la Meuse, Nancy et Hassan Jarfin racontent leur cauchemar éveillé. Depuis ce jour où, l’air grave, des policiers leur ont annoncé que trois hommes avaient été arrêtés, «que c’étaient des barbares et que ce qu’ils avaient fait était inhumain». Quelques heures plus tard, le corps de leur fils Ihsane sera retrouvé dans un champ.

Né à Casablanca, Hassan Jarfin est venu en Belgique pour ses études en communication. Il y a rencontré sa femme, Nancy, qui est institutrice. Le couple aura six enfants, dont Ihsane était l’aîné. Ils étaient très fiers de lui: «Il venait de décrocher un job de gérant d’un magasin de vêtement de luxe à Bruxelles et avait pris un mois de congé pour réviser les langues avant de commencer ce travail. Il a toujours travaillé, il rigole tout le temps. Il rayonne d’amour.» Ils en parlent toujours au présent.

«Dieu a créé mon fils comme ça»
Hassan enseigne la religion islamique dans une école liégeoise et est responsable d’une des plus grandes mosquées de la ville. Mais quand Ihsane (photo ci-contre) a fait son coming out, il n’a été ni surpris, ni choqué. «Je le savais déjà. Quand il était petit, il essayait les chaussures de sa maman. J’ai éduqué mes enfants dans la multiculturalité, la liberté.» Après avoir consulté les textes religieux, il dit n'avoir «rien trouvé dans (sa) religion disant qu’un homosexuel était condamné à l’enfer. L'ignorance est la pire des ennemies. Dieu a créé mon fils comme ça.»

Pour Nancy et Hassan, impossible de ne pas penser aux circonstances atroces de la mort d’Ihsane. Ils ne crient pas vengeance, mais ne peuvent pas pardonner. «Nous espérons que dans leur cellule, ils repensent au visage d’Ihsane qui les suppliait d'arrêter et qu'un petit peu d'humanisme va poindre dans leur tête. Nous voudrions que personne ne soit privé de son enfant juste parce que celui-ci a voulu être ce qu’il était. Jusqu’au bout, nous militerons pour les minorités, contre l’homophobie et la haine de la différence.»

Photos: DR.src tetu.com

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 21:34
WARDA batwannes beek
 
   Haramt Ahebak - Warda حرمت أحبك - حفلة - ورده                  
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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 21:28
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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 21:01

Par Cédric Douzant

http://anotherdaylight.files.wordpress.com/2010/03/gay_muslim.jpg

A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, le ministère des affaires étrangères a invité plusieurs militants LGBT du Maghreb. Pour eux, les printemps arabes n’ont rien changé. Entre répression et discrimination, les homos restent les oubliés des révolutions.

Pour les homos du Maghreb, les lendemains qui chantent se font attendre. Invités mercredi, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, au Ministère des affaires étrangères à Paris, plusieurs militants LGBT d’Algérie et de Tunisie ont partagé le même constat, plutôt amer: le vent de liberté qui s’est levé l’année dernière au Maghreb ne souffle pas pour les personnes LGBT.

Radicalisation de l'homophobie
«Juste après la révolution, la société est devenue plus permissive et tolérante, mais la situation a très vite régressé, raconte Khouloud, étudiante de 26 ans à Tunis. Notre ministre des Droits de l’homme a par exemple déclaré que l’homosexualité n’était pas un droit humain et méritait un traitement médical.»

En Tunisie comme en Algérie, l’homosexualité reste passible de 6 mois à trois ans de prison. Et depuis les changements de régimes ou la fragilisation des gouvernements en place, la répression empire et l’homophobie se radicaliserait. «Depuis quelques temps, avoir l’air homo est devenu dangereux et des garçons efféminés se font arrêter, confirme Ihcène, une militante d'Alger. Dans la presse, les articles qui appellent à la haine, et amalgament homosexualité, prostitution et pédophilie, sont de plus en plus nombreux. Pour beaucoup de personnes au Maghreb, être homophobe est presque naturel». «En ce moment en Tunisie, ça part dans tous les sens et nous voyons même apparaître des petites milices qui veulent remettre la société dans le droit chemin», confirme Khouloud.

Ingratitude
Pour ces militants, le pire ennemi semble l’isolement et, parmi leurs anciens compagnons de révolution, leurs revendications ne rencontrent aucun écho. «Pendant la révolte, la communauté LGBT a participé aux manifestations. Dans la rue, il n’y avait aucune discrimination entre hommes, femmes et homos, se souvient Khouloud. Les homos aussi se sont rebellés, eux aussi ont été arrêtés et tabassés. Mais depuis, notre sort n’intéresse personne. Cette ingratitude est insupportable.»

Là-bas, les droits des homos ne sont pas des droits de l’homme comme les autres, et ne sont jamais évoqués par les associations ou les partis de gauche. Même Amnesty international l’avoue: sur place, elle a du mal à mobiliser ses membres autour des thèmes LGBT.

Convaincre les chefs d'Etat
Faute de soutiens, la plupart des militants ont dû constituer leurs propres associations. Leur existence est plus ou moins officielle, leur but plus ou moins avoué. Progressivement, elles ont obtenu l’appui de nombreuses associations internationales et se sont faites connaître auprès de leurs compatriotes émigrés en Europe.
Maintenant, c’est de la part des Etats occidentaux qu’elles espèrent de l’aide.

François Zimeray, ambassadeur de France pour les Droits de l’Homme et initiateur de cette rencontre, affirme que, pour la France, «leur cause n’est pas oubliée», et que «chacun doit pouvoir être ce qu’il est, là où il vit.»

Parmi les nouvelles pistes envisagées pour soutenir les droits homos: confier au réseau de centres culturels français la sensibilisation sur les discriminations, et peser au sein de l’OCDE et de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour convaincre les chefs d’Etat de renoncer aux politiques homophobes. Mais l’Ambassadeur prévient d’emblée: la partie est loin d’être gagnée.  



src tetu.com

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 19:00

Par Louis Maury

 

 

Un week-end, Jérémy (Arnaud Binard, à gauche sur la photo ci-dessus), le petit génie d’une famille bourgeoise, débarque dans la maison familiale. Il leur fait alors une annonce qui va bousculer le confort ouaté du petit clan: il est homo et a emménagé avec Marc, l'homme qu'il aime. La nouvelle connue, il repart, laissant ses parents quelque peu décontenancés…

Sur le thème du coming out, des questionnements des parents, des angoisses de celui qui doit lever le voile sur son intimité, des réactions des proches… Tous ces thèmes sont abordés sur le ton de la comédie de mœurs à la fois pétillante, mais aussi profonde. Un téléfilm réalisé en 2006, bien mené et surtout porté par une excellente distribution (les parents sont joués par Charlotte de Turckheim et Bernard Le Coq). On suit avec plaisir cette fiction maline et bien écrite.

 

Regardez la bande-annonce:

Le ciel sur la tête, de Nicolas Mercier.

 

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 18:56

Par Christophe Cordier 

 

Il y a quelques jours, la Belgique connaissait son premier cas de meurtre à caractère homophobe. Les associations LGBT du pays viennent de tirer la sonnette d'alarme auprès du gouvernement.

 

 

A peine le caractère homophobe du meurtre d’Ihsane Jarfi officiellement reconnu (lire notre article), le premier ministre belge Elio Di Rupo twittait: «Il faut agir.» Moins d’une semaine plus tard, les représentants des associations LGBT flamandes, bruxelloises et wallonnes ont donc été reçus jeudi dernier à Bruxelles. La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet et la ministre de la Justice Annemie Turtelboom étaient également présentes.

Les associations ont ressenti beaucoup d’ouverture et de bonne volonté durant cette réunion, qui a duré 2h. Elles ont d’abord tiré la sonnette d’alarme: la loi anti-discrimination, qui existe depuis 2003, ne fonctionne pas. Il n’y a pas assez de dépôts de plainte, pas assez de suivi judiciaire. Les associations ont donc interpellé les élus sur la formation des policiers ou la nomination d’un agent ou d’un magistrat de référence dans chaque zone de police ou dans chaque arrondissement judiciaire. Les associations ont également expliqué aux ministres ce qu’étaient les principes de Yogyakarta, très stricts en matière de transphobie, et auxquels la Belgique pourrait adhérer à condition de modifier certains textes de lois.

Un Plan national contre l’homophobie
La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet a proposé d’autoriser le dépôt de plainte anonyme. Un projet parmi d’autres, qui fera partie d’un Plan national contre l’homophobie qui devra impérativement être présenté avant la fin 2012. Par ailleurs, l’évaluation de la loi anti-discrimination est prévue par la déclaration gouvernementale et devra donc se faire avant la fin de la législature.

D’autres réunions restent à prévoir avec les ministres de l’Enseignement (sujet qui dépend des Régions, et pas du gouvernement fédéral) concernant l’éducation et la prévention en milieu scolaire, ainsi qu’avec les ministres de la Santé, au sujet par exemple de l’interdiction du don de sang pour les homosexuels. A l’issue de la réunion, les associations ont exprimé leur satisfaction et leur sentiment d’avoir été entendues.

Photo: DR.src tetu.com

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 16:57
Par Romain Burrel 
 
Celui que l'on connaissait comme le chanteur du groupe punk rock Against Me! vient d’annoncer son intention d'entamer une transition «male to female», d'homme vers femme.
 
C’est le genre de nouvelles auxquelles le petit monde du rock’n’roll - qui pourtant en a vu d’autres - n’est pas si habitué! Dans une interview donnée au célèbre magazine américain Rolling Stone, celui que l'on connaissait jusqu'ici comme Tom Gabel, le leader du groupe punk-rock américain Against Me!, vient d'annoncer sa volonté d'entamer une transition «male to female», d'homme vers femme. Une démarche à laquelle Gabel, âgé de 31 ans, dit songer depuis plusieurs années.
A la lecture de cet article, on apprend que la rockstar, qui a écrit des chansons comme I Was A Teenage Anarchist ou Thrash Unreal, souhaite adopter le nom de Laura Jane Grace
Une épouse compréhensive
Mariée depuis plusieurs années, Laura Jane explique avoir longtemps appréhendé la réaction de sa femme, Heather: «Pour moi, la chose la plus terrifiante était de savoir comment elle accepterait la nouvelle, confie-t-elle à nos confrères de Rolling Stone. Mais elle a était incroyable et très compréhensive.»
Certaines compositions du groupe prennent désormais tout leur sens, comme le texte de la chanson The Ocean, écrite par Gabel: «And if I could have chosen / I would have been born a woman / My mother once told me she would have named me Laura / I'd grow up to be strong and beautiful like her.» («Et si j’avais pu choisir / J’aurais préféré naître femme / Un jour, ma mère m’a dit qu’elle m’aurait appelé Laura / J’aurais grandi pour être forte et belle comme elle».)
«Des moments difficiles»
«Je vais traverser des moments difficiles et ça ne sera pas marrant du tout, constate-t-elle. Parler à la presse en fait partie, mais j’espère que le public comprendra et que les gens se montreront bienveillants.» En mai, Gabel montait seule sur scène au Texas pour interpréter une nouvelle chanson au titre évocateur: Transgender Dysphoria Blues (que l’on pourrait traduire par «Le Blues du Trouble de l’Identité de genre»).
Sur Twitter, Laura Jane a remercié Mina Caputo, une chanteuse de hard metal qui a annoncé sa transition en juillet 2011: «Tu a été une source d'inspiration. Merci».
Découvrez Transgender Dyshoria Blues:
Photos: DR.

 

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 16:53
Par Gildas Le Dem 
 
 
PORTRAIT. L'Américain, auteur et illustrateur du livre pour enfants «Max et les Maximonstres», était âgé de 83 ans.
 
 
Ses fantastiques albums de bande dessinée ont peuplé, enchanté nos rêves, parfois nos cauchemars d'enfants. Maurice Sendak, l'auteur et illustrateur du livre pour enfants Max et les Maximonstres (1963, visuel ci-dessus), est décédé le 8 mai à Danbury, dans le Connecticut aux Etats-Unis. Quatre longues années après le décès de son compagnon de toujours, le psychanalyste Eugene Glynn, en 2008.
Il préparait un dernier album
Depuis sa mort, il vivait seul, reclus dans sa maison de Ridegefield, où il relisait Melville et préparait un dernier album. Sendak avait puisé dans l'univers de Melville l'inspiration, le souffle de liberté qui allait parcourir son œuvre. Iles enchantées, forêts sauvages et tropicales, c'est là en effet l'univers fantasmagorique dans lequel un soir, l'insolent et turbulent petit Max se réveille – après avoir été envoyé par sa mère au lit sans souper, accablé de l'infâme apostrophe: «Monstre!». Là, dans cet univers peuplé de monstres patauds, aux pattes griffues, aux yeux lourds, jaunes et globuleux, mais rêveurs, colériques et narcissiques comme le petit Max lui-même, il devient roi. Vêtu d'un costume blanc de bête poilue, l'enfant-roi peut enfin décréter: «Nous allons faire une fête – épouvantable.»
Car l'univers pour enfants de Sendak était tout sauf pur, angélique: traversé comme chez Melville de désirs cruels, insatiables, impatients, il effraiera même certains parents, et certains psychanalystes comme Françoise Dolto. Mais Sendak comme son compagnon savait bien la réalité violente du monde de l'enfance. Et il voulait en retrouver l'inquiétante étrangeté, jusqu'à l'impudeur: l'un de ses albums majeurs, Cuisine de nuit (1970), subira longtemps la censure parce qu'il présente l'image d'un petit garçon gambadant nu tout au long de l'histoire. L'innocence en fera sensation, scandale.
Un coming out récent
C'est que, né en 1928, dans une famille juive orthodoxe à Brooklyn, Sendak se fera vite une conception mélancolique de l'enfance: marquée, comme la sienne, par l'histoire sociale et internationale (la crise de 1929, la Seconde Guerre mondiale, la Shoah qui frapperont sa famille), l'enfance est vouée – comme l'âge adulte – à la terreur, la pensée de la mort et le désir de réparation, de fête. Longtemps, Sendak, au risque de scandaliser les parents, raillera les lectures niaises que des maîtresses d'école faisaient de son œuvre. Une fois seulement, il aura reculé devant le scandale: il attendra en effet la mort de son compagnon pour annoncer son homosexualité, de peur, disait-il, de peiner ses parents (qui, comme tous les parents, ajoutait-il, ne peuvent «rêver» leur enfant qu'hétérosexuel).
Quant à la question de savoir comment un auteur homosexuel sans enfants pouvait écrire pour les enfants, il répondait très simplement qu'il n'aimait pas spécialement les enfants (puisque ceux-ci, comme tout à chacun, étaient heureusement invivables), mais qu'il aimait moins encore les adultes et leur hypocrisie.

La bande annonce de l'adaptation de Max et les Maxi-monstres, avec In the end de Charlotte Gainsbourg comme bande sonore:
 
Photos: DR.
 

 

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