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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 21:59


http://monblogue.branchez-vous.com/images/bloge_a_marcel/6693%20DANIEL%20RADCLIFFE.jpgPar Fabien Jannic

Décidément très gay-friendly, la jeune star de «Harry Potter» est longuement interviewée par une amie trans, pour la dernière livraison du magazine américain «Out».

Daniel Radcliffe est décidément un acteur atypique. Superstar mondiale, gay-friendly et sans complexe, il vient de faire la une du magazine Out de septembre. Dans une interview conduite par Our Lady J, une chanteuse trans, il revient sur son combat contre l'homophobie et aussi sur sa vie privée…

Le Brittanique, qui a incarné Harry Potter pendant presque neuf ans, sera à l'affiche du dernier film de la franchise en novembre prochain. L’avenir post-Poudlard semble déjà assuré, puiqu'il jouera en 2011 dans la comédie musicale How to Succeed in Business Without Really Trying, un remake d’une pièce des années 30. Il avait fait ses débuts sur Broadway en 2008, et en avait choqué plus d'un en se dénudant pour une scène de la pièce Equus.

Engagé contre l'homophobie
Décrit par Our Lady J comme l’un des «plus grands alliés de la communauté homosexuelle», Daniel Radcliffe a également rappelé son engagement pour The Trevor Project. Il avait lancé il y a quelques mois un appel de soutien aux jeunes homos (lire notre article). Un engagement qu'il explique par son éducation. Il estime que sa famille l'a toujours «encouragé à ne s’engager que lorsque particulièrement touché par une cause» et explique avoir «dès le plus jeune âge baigné dans la culture homo».

Questionnant à son tour la chanteuse sur les thématiques LGBT, Daniel Radcliffe a expliqué penser que «à chaque génération, les gens deviennent plus ouverts, plus au courant et plus éduqués. C’est cependant un processus très lent. Si vous prenez par exemple un enfant qui a été éduqué par des parents homophobes, il faudra un moment de réalisation très profond pour changer sa façon de penser».

«A chaque génération, les gens deviennent plus ouverts et plus éduqués».

http://static.reelmovienews.com/images/gallery/daniel-radcliffe-image.jpg

 

Célibataire
Les deux amis se sont également moqués de la polémique qui avait été lancée il y a un an par certains tabloïds anglais, qui les avaient photographiés partageant un verre. L'affaire avait fait grand bruit, et certains s'étaient questionnés sur la sexualité de Daniel Radcliffe. Exemplaire, l'acteur explique «se foutre» de ce que pensent les gens, ajoutant qu’aucun de ses amis n’a eu de réaction particulière à l'annonce de son amitié avec un transsexuel.

L’entretien se termine en abordant la vie privée du jeune britannique. Il confie avoir récemment mis fin à une histoire vieille de trois ans et être «en ce moment célibataire et chassant les filles». Our Lady J conclue en offrant à Daniel Radcliffe de lui «faire rencontrer quelques amies». Beau joueur, l’acteur ne refuse pas.

Daniel Radcliffe sera à l'affiche de Harry Potter: Les Reliques de la mort, Partie 1. Sortie le 24 novembre prochain.


source tetu.com

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 21:55

http://voyages.liberation.fr/files/images/image/jaipurH1.jpgPar Sarah Collin


Préservatif spécial (plus lubrifié) pour les gays, nouveau magazine, agence de voyage… Un an après la décriminalisation de l'homosexualité dans le sous-continent, le marché gay-friendly ne cesse de s'y développer. Petit tour d’horizon.

Des jeunes indiens participent à une campagne de promotion pour des nouveaux distributeurs de préservatifs, en mars dernier à New Delhi.

Avec la librairie LGBT en ligne et des publicités gay-friendly, il s'agit maintenant d’un mouvement bien amorcé: les commerciaux indiens font de l'œil à la «roupie rose». Les marques entendent bien s’emparer de ce nouveau marché, surtout depuis qu’il a (presque) perdu son odeur de soufre avec la dépénalisation de l’homosexualité il y a un an.

Le dernier né de cette opération séduction? Un préservatif spécialement conçu pour les gays. Actuellement en cours de développement, il n'est pas encore lancé, mais un nom a déjà filtré dans la presse indienne. Il devrait s’appeler «Spice Up» («Pimentez»). Il a été imaginé par un grand fabricant de préservatifs en collaboration avec la NACO, le bras anti-sida du Ministère indien de la Santé. Le Dr Prakash Kothari, sexologue, est persuadé que ce produit sera bien accueilli. Il souligne: «Parfois, pendant l’amour, la lubrification devient insuffisante et le sexe anal peut devenir douloureux.» Un problème qui devrait être résolu grâce à ce moyen de prévention plus adapté.

Un nouveau magazine gay
Mais la presse elle-aussi s’engouffre dans la brèche du marché gay. Le prince Manvendra Singh Gohil, lui-même homosexuel (lire notre article), a lancé à Goa voici semaines un nouveau magazine dédié à la communauté gay, Fun. Comme son nom l’indique, Fun cherche à se démarquer des publications militantes, plus austères. «Nous nous concentrons sur la mode, le bien-être, les gadgets et les relations» explique son fondateur. Lui veut du glamour, de la légèreté, en bref, du commercial. D’ailleurs, le premier numéro a été tiré à 75.000 exemplaires, un chiffre ambitieux comparé aux 3.000 exemplaires de Bombay Dost, le pionnier indien des magazines gays relancé l’année dernière après sept ans d’interruption.

Et dans la nouvelle galaxie des sociétés gay friendly, Indja Pink effectue une belle percée. Cette agence de voyages spécialisée depuis plusieurs années sur le marché homo voit son activité augmenter depuis l’année dernière. Tant et si bien qu’elle propose désormais des cérémonies de mariage à l’indienne et des lunes de miel au pays des Maharadjahs.

source tetu.com

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 16:44

http://sl.sky.com/ver1.0/Content/images/store/8/14/78c24bbb-2d6c-4b14-be2d-5c29061bcfba.Large.jpgPar Rédaction

Hillary Clinton s'est dite «inquiète» de la condamnation à mort du jeune iranien Ebrahim Hamidi, accusé à tort d'homosexualité et qui risque une exécution imminente. Une pétition est ouverte en ligne.



Un jeune iranien de 18 ans risque actuellement d'être pendu après avoir été accusé – apparemment à tort – d'homosexualité. Ebrahim Hamidi a été condamné le 21 juin dernier à Tabriz, dans le Nord-ouest de l’Iran, à la peine capitale pour homosexualité et acte de sodomie. Et ce sans preuve, sur la base de «la connaissance du juge», une faille juridique du système iranien, basée sur un seul témoignage, retiré depuis, dans le cadre d'une banale dispute entre deux familles.

C'est le quotidien britannique The Guardian qui a révélé ce drame dans son édition du 8 août. Les cas de condamnations à mort en Iran sont difficiles à vérifier et sont rarement connus à l'étranger, mais cette fois l'avocat du condamné n'est autre que Mohammad Mostafael (photo), qui a dû fuir vers la Norvège après l'arrestation de sa femme, il y a deux semaines.

Hillary Clinton «inquiète»
L'émotion a gagné les Etats-Unis, où la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a publié mardi un communiqué afin d'exprimer son inquiétude. «Nous sommes inquiets par les informations rapportant qu'Ebrahim Hamidi, un homme de 18 ans accusé d'homosexualité risque une exécution imminente même s'il n'a actuellement pas d'avocat», a dit Mme Clinton.

Selon Mme Clinton, cette affaire, ainsi que celle de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une femme condamnée à mort par lapidation pour adultère (défendue par le même avocat, une affaire assez médiatisée qui a d'ailleurs entraîné les menaces contre M. Mostafaei), n'a été traitée avec «la transparence et le droit à un procès équitable gravés au sein même de la constitution iranienne».http://www.insidesocal.com/friendlyfire/NOHOMOblog.jpg

Pétition en ligne
A Londres, le militant Peter Tatchell tente de mobiliser la diplomatie britannique. «Le cas d'Ebrahim est la preuve que des hétérosexuels innocents peuvent être condamnés à mort sur des accusations factices d'homosexualité» en Iran, a-t-il déclaré.

Dans ce pays, une personne accusée de sodomie peut être condamnée à des coups de fouet, à la pendaison ou à la lapidation à mort. La loi prévoit diverses sanctions, telles que 99 coups de fouet si deux hommes dorment dans le même lit, sans être de la même famille et «sans y être contraints», même s'ils n'ont pas eu de rapports sexuels. Et un garçon violé par un homme peut également être fouetté si la cour décide qu'il a «aimé» cela.

Une pétition en ligne est ouverte pour tenter d'empêcher l'exécution d'Ebrahim Hamidi.

source article tetu.com

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 19:55

http://3.bp.blogspot.com/_Pl9cDHXHVYA/SLxFjXD7F9I/AAAAAAAAAR4/i1MwG9YWxdo/s400/ramadan.jpg

 

 

 

 


o serviteurs d'Allah

Les jours du mois de Ramadan ont une grande valeur

Accomplissez autant de bonnes oeuvres que vous pouvez

Car ces jours sont comptés ....

 

 

 

http://ensias2003.canalblog.com/images/ramadan2.JPG

 

 

 

Le Ramadan 2010, a commencé Belgique, le mercredi 11 août 2010 et ce dès l’aube, et le Ramadan 2010 prendra fin le 10 septembre 2010. C’est le Conseil des théologiens, attaché à l’Exécutif des Musulmans de Belgique, (EMB), qui a observé la lune, lors de la « Nuit du doute » et qui l’a annoncé hier soir, donc c’est le 9° mois du calendrier musulman, qui a pris naissance ce jour, du 11.8.2010. Le Ramadan 2010, prendra fin, par « Aïd al Fitr », une fête qui durera pendant 3 jours.
Qui fixe les dates du Ramadan ? Les dates du Ramadan sont fixées par les dignitaires religieux et les théologiens, dans chaque pays du monde, sur une base très précise, à savoir le premier quartier visible de la nouvelle lune. Tous les musulmans croyants, sont bien évidemment concernés, ils doivent durant le Ramadan, observer le jeûne qui va de l’aube au coucher du soleil, pendant ce jeûne, tous les musulmans croyants à l’Islam, ne doivent, ni manger, ni boire, ni fumer, ni avoir de relations sexuelles, certaines personnes croyantes, pendant la période du Ramadan son exemptées de la pratique du jeûne, qui rappelons le, est l’un des 5 piliers de l’Islam, les personnes exemptées de ce jeûne, sont les vieillards, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, les enfants en bas âge, les jeunes filles qui sont dans leur période menstruelle, les musulmans qui voyagent. Enfin, il faut savoir que durant le Ramadan, le jeûne n’est pas obligatoire, pour les personnes qui sont malades et qui mettraient de ce fait leur vie en danger.

 

 

 

 

Il est aussi évident, que tous les croyants qui pratiquent la religion de l’Islam doivent aussi prier, après le repas du soir, pour cela, ils peuvent se rendre à la mosquée. Le Ramadan est un mois sacré, qui doit être un mois, ou tous les musulmans, ou ils se trouvent situés, doivent partager, prier et avoir des pensées pures.

Donc à toute la communauté musulmane croyante, qui va pratiquer le Ramadan 2010, je vous souhaite un bon Ramadan 2010.
A savoir que pour nos voisins européens, le Ramadan 2010, a aussi commencé à la même date, soit le mercredi 11.8.2010.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 19:49

 

http://yagg.com/files/2010/08/Manvendra-Singh-Gohil.jpg

 

 

Publié par Audrey Banegas 


Le célèbre prince indien ouvertement gay, Manvendra Singh Gohil, activiste des droits LGBT et de la lutte contre le VIH, lance un nouveau magazine gay en Inde.

Après le premier magazine gay Bombay Dost et le lancement le mois dernier d’un premier magazine lesbien Fantasy, le prince rose (comme il était surnommé en Inde lorsqu’il était petit, parce qu’il ne voulait porter que des tenues de cette couleur sur les photos officielles de la famille royale) propose un nouveau magazine intitulé Fun, tiré à 75 000 exemplaires, qui se veut un peu différent.

« Ce magazine s’adresse également aux femmes hétérosexuelles – d’une façon générale à tous ceux et celles qui aiment les hommes. Le premier magazine gay, Bombay Dost, parle des droits LGBT et des questions liées au VIH. Mais ce nouveau magazine parlera plutôt des modes de vie des hommes gays. Nous souhaitons nous concentrer sur ce qui touche à la mode, au fitness et aux relations. Il y aura aussi une rubrique dédiée aux conseils sexuels, qui pourra aider à la fois les hommes gays et les femmes hétérosexuelles, » explique le prince.

 

 

 

 

L’Inde n’a dépénalisé l’homosexualité qu’en 2009, et le prince Manvendra Singh Gohil n’est pas étranger aux évolutions de son pays ces dernières années sur les questions LGBT.

Dès 2000, il s’engage dans le militantisme LGBT en lançant Lakshya Trust, une ONG dédiée à la prévention sida/VIH chez les HSH (hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes). Il organise alors également de façon annuelle un festival pour soutenir de jeunes artistes et musiciens homos.

 

 

 

En 2006, il provoque la surprise en révélant publiquement son homosexualité, devenant ainsi le seul membre de la descendance royale indienne moderne ouvertement gay. Une action qui a valu à ce membre de l’une des plus riches familles de l’ancienne Principauté du Rajpipla, dans l’État du Gujarat, d’être déshérité par ses parents (auprès de qui il avait déjà fait son coming-out quatre ans plus tôt) qui n’ont pas supporté cette révélation publique. Une réaction qui ne l’a pas dérangé puisqu’il affirmait alors que son héritage ne l’intéressait pas et qu’il avait « fondé une famille au sein de la communauté ».

« En tant que militant, j’ai pensé qu’il était juste que je sorte du placard, autrement cela aurait été vivre dans le mensonge (…) et cela permettra aux gens de parler plus ouvertement d’homosexualité puisque c’est encore un sujet tabou » ajoutait-il. Quelques semaines plus tard, sa famille revenait sur sa décision et déclarait publiquement que le fils unique serait rétabli dans ses droits.

Quelque mois plus tard, le prince annonçait qu’il soutenait le droit pour les couples de même sexe d’adopter et qu’il souhaitait lui-même adopter un enfant ou un adolescent et peut-être se marier au Népal, lorsque cela serait possible. La Constitution népalaise est actuellement en révision et devrait prochainement ouvrir le mariage aux couples de même sexe.

Manvendra Singh Gohil est ainsi devenu une véritable célébrité, en Inde et à l’international. De nombreux reportages lui ont été consacrés, il a également participé à plusieurs show-télévisés, dont celui d’Oprah Winfrey, ou encore une émission de télé-réalité britannique intitulée The Uncover Princes. Il était enfin l’invité d’honneur de l’EuroPride 2008 à Stockholm:

source yagg.com clic ici

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 19:44

http://www.tetu.com/files/inline_images/elio-di-rupo-menaces.jpgPar Fabien Jannic


Un courrier menacerait directement Elio Di Rupo, le socialiste wallon ouvertement gay, qui est considéré comme le probable prochain Premier ministre du royaume. Mais sa formulation laisse planer des doutes sur son expéditeur...

La chaîne d'information flamande VTM a révélé le 6 août avoir reçu une lettre de menace visant Elio Di Rupo, le probable futur Premier ministre belge. Le courrier débute par les mots «Au nom d'Allah» et se poursuit en affirmant que «dans un pays musulman comme la Belgique, un homosexuel ne peut en aucun cas devenir premier ministre».

La menace a immédiatement été prise au sérieux par le ministère de l'Intérieur. Il faut dire que Elio Di Rupo est une personnalité de premier plan. Président du Parti socialiste depuis 1999, il avait été chargé par le roi d'une mission de préformation du prochain gouvernement, alors que la Belgique est plongée dans une crise institutionnelle qui semble inextricable.
http://www.tetu.com/files/inline_images/elio-di-rupo.jpg
Ouvertement gay
Les socialistes étant arrivés premiers lors des élections parlementaires de juin dernier, il est considéré comme ayant le plus de chance d'être le prochain Premier ministre. Ce qui en ferait le deuxième chef de gouvernement ouvertement homosexuel du monde, après Johanna Sigurdardottir en Islande.

En 2001, il avait été premier homme politique belge à faire son coming out. Il avait révélé son homosexualité à un magazine flamand, en espérant que cela ne nuirait pas à sa carrière. L'annonce n'a eu finalement que peu d'impact, dans un pays où la vie privée des politiques intéresse très peu.

Pas de protection spécifique
Au final, plus de peur que de mal, puisque après étude de la lettre, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace a annoncé qu'il ne fournirait pas à Elio Di Rupo de protection particulière. L'intéressé n'en avait d’ailleurs pas demandé. Les menaces ne sont en effet pas considérées comme très crédibles, et il pourrait très bien ne s'agir que d'une mauvaise plaisanterie. Le journal Le Soir assurait d'ailleurs lundi que ce n'était pas la première fois qu’une personnalité belge était ainsi menacée. Et le quotidien de conclure que généralement «les chiens qui aboient ne sont pas ceux qui mordent».



 
MISE A JOUR 13h15: Précision
Comme nous le signale un lecteur sur la page Facebook de TÊTU, la traduction de la lettre relayée par la presse francophone belge est imprécise. Le courrier parle en fait de la Belgique comme «futur pays musulman» et non pas comme «pays musulman». Cette formulation semble se rapprocher très fortement du discours islamophobe de l'extrême droite flamande. Un intitulé un peu gros qui pointerait donc vers la thèse d'un faux courrier, destiné avant tout à diviser l'opinion.

 

src tetu.com

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 19:42

http://www.tetu.com/files/inline_images/girls-college-bulawayo.jpg

 

 

Par Patricia Huon



Sans qu'on ne sache trop si elles sont lesbiennes ou victime d'une vengeance entre élèves, ces jeunes filles doivent comparaître prochainement.

Au Zimbabwe, la délation à l'école est prise très au sérieux quand il s'agit d'homosexualité. Vingt jeunes filles, âgées de 14 à 16 ans, ont été arrêtées après qu'une de leurs camarades les a accusées d'avoir des relations homosexuelles.

L'incident a eu lieu le jeudi 29 juillet, dans un lycée pour filles de Bulawayo, la deuxième ville du pays. La police a emmené les élèves incriminées au commissariat, où elles auraient été interrogées toute la journée. Pour l'association des Gays et lesbiennes du Zimbabwe (GALZ), il s'agit là d’une violation des droits de l’enfant.

Conséquences psychologiques
«Quand des enfants passent neuf heures à être interrogés par la police, il est probable que cela ait des conséquences psychologiques et que cela affecte leur droit à l’éducation. Ces jeunes filles, après avoir été ainsi exposées, seront victimes de moqueries et de stigmatisation de la part des autres étudiantes», a commenté Samuel Matsikure, responsable du programme Santé de cette association.

A la suite des arrestations, le directeur provincial de l'éducation, Dan Moyo, a quant à lui condamné l’homosexualité comme «une pratique inacceptable», ajoutant qu'il ne sait «pas si les accusations sont fondées ou relèvent d'une vengeance entre élèves». Les étudiantes doivent comparaître prochainement devant un tribunal.

La loi zimbabwéenne ne prévoit pas de sanction à l'égard de l'homosexualité féminine, mais considère la sodomie comme un délit passible de trois ans de prison.

Photo: un établissement pour filles à Bulawayo - DR.

 

src article tetu.com

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 13:39

 

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 13:32

http://yagg.com/files/2010/08/St%C3%A9phane-M.jpgPublié par Audrey Banegas  

Stéphane M est un jeune camerounais de 24 ans. En mars 2010, il s’est fait arrêté dans un hôtel de Douala avec deux amis, pour homosexualité. Un délit au Cameroun, puni par des peines allant jusqu’à 5 ans de prison ferme. Stéphane devait être jugé lundi dernier, mais il a choisi de saisir une opportunité qui lui était présentée pour venir en France – quelques jours à peine avant son procès – et demander l’asile.

Stéphane a accepté de nous livrer son témoignage, de nous raconter son histoire, son arrestation, son procès, sa vie de jeune homo au Cameroun, entre agressions et menaces de mort, et son arrivée ici sur le sol français, sa demande d’asile, ce nouveau sursis.

Racontez-nous votre histoire. J’ai été arrêté, interpellé, dans mon pays, dans le hall d’un hôtel, avec deux amis, un Australien et un Camerounais, par des policiers en civil. C’était le 26 mars, un vendredi, aux environs de 12 heures. Nous avons été conduits à la police des frontières où on a essayé de nous contraindre à avouer que nous avions eu des rapports avec l’Australien. Ils nous disaient que si on avouait, ils nous libéreraient et n’inculperaient que l’Australien. Nous n’avons pas cédé. Nous savions qu’ils nous inculperaient aussi.

Ils nous ont aussi demandé de payer 5 millions de Francs CFA, soit environs 8000 euros, pour ne pas envoyer l’affaire devant la justice. Comme nous avons refusé de payer et de dire que nous avions eu des rapport avec l’Australien, vers 18h30, ils nous ont conduits à la police judiciaire où nous avons été gardés trois jours, sans procès verbal, sans être entendus.

Sans rencontrer d’avocat? Sans rencontrer d’avocat, rien. Avant d’arriver à la police judiciaire, j’avais déjà demandé à la police des frontières à voir mon avocat. Ils ont refusé. Ils m’ont dit que je ne pourrais le voir que si j’acceptais de leur dire ce qu’ils voulaient.

J’ai aussi demandé à avoir mes médicaments – j’avais été opéré deux semaines avant mon arrestation – et ils ont refusé. Ils m’ont répété que je ne les aurais que si, et seulement si, je cédais à leur proposition, du coup j’ai passé toute une journée sans prendre de médicaments, sans faire mes pansements. J’ai bien sûr demandé également à appeler ma famille et ils ont refusé. Ils ont éteint mon téléphone, me l’ont pris, je ne pouvais contacter personne. Heureusement, une fois à la police judiciaire, l’un des officiers de garde m’a permis d’appeler ma petite sœur, qui a alerté mes amis et m’a apporté mes médicaments.

Comment se sont passés les trois jours d’enfermement dans cette cellule? Cela n’a vraiment pas été facile. Même pour prendre mes médicaments, il a fallu que je paie les officiers qui sont venus le lendemain. Et les conditions dans la cellule étaient très difficiles. On nous a insultés, agressés verbalement, tout le temps. Ils nous traitaient de pédés, de chèvres, de malades mentaux, de noms de la pire espèce. Les officiers surtout. Les autres détenus, aussi. Mais eux ont aussi essayé de nous mettre en garde sur ce qu’il se passe en prison. Ils nous disaient qu’étant homosexuels, nous n’échapperions pas au viol, et aux coups, que quand tu es homo en prison, tu es la proie de tout le monde, tu es à la merci de tout le monde. C’était des conseils, la plupart étaient d’anciens détenus, des récidivistes.

Le samedi, un ami, dont je préfère taire le nom, a amené un avocat qui a essayé de négocier pour qu’on me libère, juste le temps que j’aille me faire panser, ce que l’on m’a refusé. Et c’est seulement le dimanche, dans l’après-midi, que nous avons enfin été entendus par les officiers de garde. Ils ont à leur tour essayé de nous convaincre de dire que l’on avait eu des rapports sexuels avec l’Australien, ce que nous avons évidement nié.

Il faut comprendre que l’on n’avait pas le choix. Si on disait que l’on avait eu des rapports avec l’Australien ou que l’on était homosexuels, c’était la prison, on encourait jusqu’à 5 ans de prison, avec une lourde amende. Le seul moyen de l’éviter c’était de nier tous les faits. De nier non seulement d’avoir coucher avec l’Australien mais aussi le fait d’être homosexuel. On n’avait pas d’autre choix que de nier.http://medias.francetv.fr/cpbibl/url_images/2010/05/03/image_62857957.jpg

Ils vous ont alors libérés? Non. Il ne nous ont toujours pas libérés. Ils nous ont ramenés à la cellule jusqu’au lundi. Et le lundi nous avons été transférés au tribunal de première instance, où nous avons été gardés dans la cellule du tribunal.

C’est là qu’un de mes amis, le même qui avait amené un avocat la veille, a contacté une autre avocate, maitre Alice Nkom [célèbre avocate camerounaise et présidente de l’Association de défense des droits des homosexuels, Adefho, ndlr]. Elle est venu me voir en cellule et je lui ai tout expliqué: ce qu’il s’était passé, comment on avait été arrêté dans le hall de l’hôtel, ce que l’on a eu comme menaces en cellule, les insultes de la part des officiers et des détenus, je lui ai fait part des 5 millions que l’on nous demandait pour que l’affaire n’aille pas en justice, et ma petite sœur lui a aussi fourni les documents de mon opération. C’est avec cela qu’elle a construit son dossier qu’elle a déposé chez le procureur. Il nous a fait libérer le jour même vers 17h30.

Il faut dire que nous avons aussi obtenu notre libération parce que nous n’avions pas été pris en flagrant délit. Si ça avait été le cas, nous aurions été gardés en prison et condamnés tout de suite. L’article 347 bis du code pénal camerounais [qui pénalise l'homosexualité, ndlr] prévoit normalement que l’on ne soit condamné que si l’on est pris en flagrant délit. Malheureusement, ce n’est pas ce qui est appliqué sur le terrain, par la police. Dans la réalité, il suffit d’être dénoncé, même sans preuve, pour être arrêté et jeté en prison. C’est l’une des raisons pour lesquelles la situation est si difficile pour les homos au Cameroun. On ne respecte vraiment pas cet article 347 bis. La majorité des homos qui ont été condamnés au pays n’ont jamais été pris en flagrant délit, ils ont quasiment toujours été arrêtés après une dénonciation, ou après avoir avoué sous la contrainte ou la torture.

Dans notre cas, nous avons donc été libérés en attendant que notre affaire passe en justice. Juste avant cette libération nous avons été entendus par une femme, qui devait être une juge ou une procureure, et nous avons pris rendez-vous pour le 5 avril pour le procès. Pour le premier procès.

Que s’est-il passé lors de ce premier procès? L’avocate n’était pas disponible, elle a donc demandé un renvoi au 7 juin. Il ne s’est donc rien passé.

Le 7 juin, le deuxième procès a bien débuté, mais quand le procureur a demandé à ce que l’Australien réponde, il n’était pas présent, il était déjà rentré en Australie depuis longtemps, avant même le premier procès. Le procureur a exigé qu’il revienne au Cameroun pour comparaitre et a alors demandé un renvoi au 2 août, lundi dernier, pour un troisième procès.

Mais c’est après le deuxième procès que les choses sont devenues encore plus difficiles pour moi. Ma famille est très homophobe. J’avais déjà été rejeté de ma famille en 2008, avec ma petite sœur, parce qu’elle m’avait soutenu. Nous avons été rejetés tous les deux. Du coup, après ce procès certain membres de ma famille ont appris ce qu’il venait de se passer, ils m’ont ouvertement dit qu’il n’étaient pas d’accord avec ma libération, que j’étais la honte de la famille, qu’il fallait absolument que je reste en prison pour que la famille ne soit pas salie.
Votre histoire avait été médiatisée? Oui, le quotidien Le Jour  en a parlé, ils ont publié un article à mon sujet, mentionnant mon nom complet, ma date et mon lieu de naissance. Ça m’a beaucoup porté préjudice. Bien plus que mon incarcération.

http://referentiel.nouvelobs.com/file/886134.jpgTrès peu de gens savaient jusque là que j’avais été incarcéré. Et ce n’est qu’après le deuxième procès, le 16 juin très exactement, que le quotidien Le Jour, le quotidien le plus lu actuellement au Cameroun, a publié cet article sur moi, qui a ensuite été repris par d’autres sites internet. Mes camarades d’université ont pris connaissance de l’article, il est passé de main en main, et très rapidement toute la faculté a su ce qu’il m’était arrivé et que j’étais homosexuel.

J’étais étudiant en troisième année d’histoire, mais je n’ai pas pu terminer l’année. J’étais devenu la risée de mes camarades. J’étais agressé verbalement, on m’insultait tout le temps. Un rejet total. Quand je m’asseyais sur un banc tout le monde s’éloignait de moi de peur d’être contaminé, de peur d’être indexé comme étant un homosexuel aussi. Toute cette pression et le mauvais regard des enseignants qui étaient au courant eux aussi m’ont contraint à abandonner les cours. Je ne parvenais plus à supporter tout ça. Et comme je n’habitais pas loin de l’université, j’étais aussi pointé du doigt à tout moment quand je circulais dans les rues alentours dans la journée. On me disait « c’est le pédé, c’est lui qui a été enfermé avec le blanc ».

Du côté de ma famille, j’ai été sérieusement menacé – menacé de mort – par mes frères, verbalement, pas physiquement, parce qu’ils ne sont pas arrivés jusque là. Ils m’ont menacé de mort en disant que je salissais le nom de la famille, qu’on retrouvait le nom de la famille dans la presse, que l’homosexualité c’était une honte pour la famille, que je suis la mauvaise graine dont il faut se débarrasser. C’est devenu très difficile, je ne pouvais plus les voir, je ne pouvais plus rendre visite à mes neveux, je n’avais que ma petite sœur comme famille. J’étais totalement rejeté, je n’avais plus le droit d’aller me recueillir sur la tombe de mes parents, ils sont tous les deux décédés. Mes frères me l’avaient interdit. Je ne pouvais plus aller ni chez les oncles ni chez les grands-parents dormir. Je ne pouvais plus du tout aller dans mon village, tout le monde savait que j’étais gay. Les quelques fois où j’y suis quand même allé, il fallait que j’y arrive à minuit et que je reparte très tôt le matin, vers 5 heures.

Vous savez ce qu’il s’est passé lundi, lors du troisième procès? Je sais juste que le procès a de nouveau été reporté parce que je n’était plus là-bas, et que l’Australien n’était évidement pas là-bas non plus. Le procès a été reporté pour septembre.

L’autre Camerounais, je n’ai pas encore eu de ses nouvelles. Je n’ai pas encore pu le joindre par téléphone, mais je pense qu’il n’était pas au procès lui non plus. Je ne sais pas s’il est parti du Cameroun mais je sais que lui aussi voulait fuir. Il ne voulait pas faire de prison et l’article qu’on a publié sur nous lui a aussi beaucoup porté préjudice. Sa famille n’était pas du tout au courant de son homosexualité et lorsqu’ils l’ont découvert, lui aussi a été totalement rejeté. D’après les dernières nouvelles, ça ne s’est pas très bien passé pour lui non plus là-bas.http://www.rue89.com/files/2009_02_03_Clandestin.jpg

Le prochain procès a donc été reporté à septembre. Vous savez comment ça va se passer? Vous pouvez être condamné même si vous n’êtes pas là? Tout dépend du procureur et des juges. Ils peuvent me condamner, malgré mon absence. Tout dépend de leur humeur et peut-être aussi de leurs convictions religieuses.

Est-ce que vous risquez quelque chose, du fait de ne pas vous être présenté lundi au procès, d’avoir fui pendant cette affaire? Je pense, oui. Mais je ne sais vraiment pas. Peut-être que je serai recherché par la police parce que, pardonnez-moi l’expression mais on vit un peu une « chasse aux sorcière », nous les homosexuels, au Cameroun.

Je pense que la situation pour les gays dans mon pays est pire depuis quelques années. Avant on n’en parlait pratiquement pas. Mais, depuis la publication en 2006 de la fameuse liste des 50 [en janvier 2006 plusieurs journaux camerounais ont publié une liste de 50 personnes influentes – ministres, directeurs d'entreprise… – supposées homosexuelles, ainsi que leur photo, ndlr], les homos sont de plus en plus pourchassés. C’est devenue une véritable « chasse aux sorcières » depuis ça.

Avant votre arrestation, avant le mois de mars, comment viviez-vous votre homosexualité au Cameroun? Ce n’était pas tout rose. Comme le disais j’ai été rejeté par ma famille en 2008 parce que j’étais homosexuel. Je n’ai pas de copine. Je suis gay à 100% et mes frères ont dû se rendre compte de cela. Ils m’avaient soupçonné à plusieurs reprises et ils ont fini par avoir des preuves sûres. J’ignore comment ils les ont eues mais ils ont su et face à leur pression, je ne pouvais plus nier. C’est devenu très très difficile. J’étais déjà à la fac à l’époque, j’étais en location dans une chambre près de l’université et j’ai tout perdu. Mes frères ont arrêté de me payer les cours, de me payer la fac, ils ont arrêté de me payer mon loyer. Ils ont arrêté de me donner de l’argent pour me nourrir, pour me soigner, pour me payer des habits… Il a fallu que je me débrouille par moi-même pour subvenir à tous mes besoins.

D’une façon générale la vie d’un homo au Cameroun est très difficile. On ne peut pas dire que l’on est homo. On ne peut pas s’afficher ouvertement. Avant, il y avait des lieux pour se rencontrer mais actuellement il n’y en a plus. Il y avait par exemple des boites, qui officiellement n’étaient pas gays mais officieusement l’étaient. Mais face à l’homophobie de la population, ce n’était plus possible, ceux qui y entraient se faisaient agresser par les riverains, par des voyous, ce qui a contraint les différent propriétaires à fermer leurs établissements. C’est, du coup, devenu très difficile de se rencontrer. Il n’y a que le net, et ce n’est pas évident non plus, parce qu’il y a aussi des hétéros qui vont sur le net, se connecter comme gays, pour agresser des homos, pour tabasser les gars. J’ai moi-même été victime de cela en 2007, mais je l’ai caché à la famille. J’ai été agressé de cette façon-là, sur le net: on avait pris rendez-vous, on s’est vu et j’ai été copieusement battu. Ils ont aussi récupéré mon téléphone, ma ceinture, mes chaussures, et je suis rentré pieds nus.Vous étiez également militant LGBT au Cameroun, c’est bien ça? Oui, j’étais volontaire dans l’association Alternatives Cameroun  depuis 2007. C’est une association dans laquelle nous faisons surtout de la prévention sida. Nous travaillons dans la prévention et la prise en charge des homosexuels séropos et nous les sensibilisons sur les risques. Parce qu’au Cameroun, la prévention est très hétérocentrée. Nous donnons des préservatif et nous les invitons à venir à Alternatives, au centre, pour assister aux causeries sur la santé sexuelle, sur les IST, pour les informer et les approvisionner en préservatifs et gel lubrifiant.

C’est risqué comme démarche. J’ai connu plusieurs agressions dans le cadre de la prévention, en tant que militant, avec d’autres amis, dans des endroits pas très sécurisés, pour sensibiliser des gays qui s’y trouvaient. On a été agressés à plusieurs reprises par des voyous qui été armés de couteaux et de machettes, qui nous ont aussi dépouillés de nos biens, téléphones, argent et parfois même de préservatifs aussi.

Cette association est autorisée au Cameroun, elle est officielle? En fait, Alternatives Cameroun est autorisée pour la défense des droits des minorités. Il n’a pas été spécifié qu’il s’agissait de minorités sexuelles. Je ne pense pas qu’elle aurait été autorisée si on avait mentionné « pour les minorités sexuelles » ou le terme « homosexuels ». Je ne suis pas sûr de ça, mais je ne pense pas. Il y existe l’association Adefho, par contre, qui est ouvertement une association pour la défense des droits des homosexuels et dont Maitre Alice Nkom est présidente. J’ai d’ailleurs personnellement bénéficié du soutien de cette association.

Vous êtes donc arrivé en France il y a quelques jours, juste avant le troisième procès. Comment avez-vous pu partir? Et qu’espérez-vous aujourd’hui? Ça n’a pas été facile pour moi de quitter le pays. J’ai pu le faire parce que je suis activiste, militant, membre de l’association Alternatives Cameroun. J’ai profité d’avoir été invité à la conférence internationale de Vienne 2010 sur le sida, je devais y participer. J’ai reçu une bourse partielle qui prenait en charge mon billet d’avion. J’ai eu un visa pour Vienne mais j’ai pris une escale par Paris, et je ne suis pas allé à Vienne. Je demande désormais l’asile, ici en France. Parce que je ne peux plus retourner au pays. C’était devenu totalement invivable pour moi.

J’ai donc commencé une procédure pour demande d’asile qui est très longue et je serais très reconnaissant que l’on me l’accorde. J’ai dû arrêté mes études au pays, mais j’aimerais vraiment les reprendre ici. Cet asile me permettrait surtout d’être libre, de pouvoir vivre ma sexualité telle qu’elle est, de m’assumer, de continuer à militer pour les droits LGBT. Et surtout d’avoir la paix dans l’âme. Ça c’est très important, avoir la paix dans l’âme. Parce qu’au pays, je ne vivais pratiquement plus, j’étais tout le temps aux abois.

Vous avez rencontré des personnes qui vous aident dans cette démarche? Vous savez combien de temps cela va prendre? J’ai d’abord rencontré des associations LGBT en arrivant à Paris, pour leur expliquer mon cas et bénéficier de leur soutien, notamment l’Ardhis [Association pour la reconnaissance des droits des personnes  homosexuelles et transsexuelles à l'immigration et au séjour, ndlr], qui m’a bien conseillé sur la procédure. Ils m’ont tout de suite expliqué la réalité des choses, le temps que ça pourra prendre. Il n’y a pas une durée déterminée, ça peut prendre trois mois, six mois, un an, voire deux ans…

J’ai ensuite obtenu une domiciliation auprès de France Terre d’Asile. J’ai fait la queue pendant trois jours pour l’obtenir. C’était la première étape, avant de commencer les dossiers, pour avoir une adresse où recevoir le courrier.

Puis il y a eu la préfecture. Ça a été la démarche la plus difficile jusqu’ici. Il faut s’aligner toute la nuit devant l’entrée pour être reçu le matin. Depuis mardi de la semaine dernière [le 27 juillet, ndlr], j’allais dormir là-bas tous les soirs et je n’étais toujours pas reçu. Je n’ai été reçu que ce matin [mardi 3 aout, jour de l'interview, ndlr]. Il y a tellement de monde qu’il faut y dormir pour être reçu. Les portes ouvrent à 9h et ils ne prennent qu’une trentaine de personnes. Et même pour dormir, il ne faut pas arriver à minuit, c’est trop tard, autant rentrer chez toi parce que tu sais d’avance que tu ne seras pas reçu. Il faut arriver en début d’après-midi la veille pour passer l’après-midi, puis la nuit, jusqu’au lendemain matin. Mardi j’y suis allé en journée vers 16h, ignorant qu’il fallait venir encore plus tôt. J’y suis retourné tous les jours, et hier j’y suis allé à 14h et j’ai enfin pu être reçu ce matin. Ça, c’était juste pour récupérer le dossier pour déposer la domiciliation, les photos et donner les empreintes. Je dois maintenant le remplir et retourner à la préfecture le 12 août pour le déposer, cette fois-ci ce sera sur rendez-vous. J’ai aussi d’ici là, un autre rendez-vous à la Sécurité sociale.

http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2005/10/07/h_9_ill_696768_00610804.jpgEst-ce que votre situation particulière pourra être prise en compte pour cette demande d’asile? Je ne saurais me prononcer. Je ne connais pas bien la législation française. Et puis je n’ai pas encore rencontré l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides, ndlr]. Ce n’est que plus tard, après mes rendez-vous et mon dépôt de dossier à la préfecture que j’obtiendrais un rendez-vous à l’Ofpra et c’est à eux que je devrais expliquer ce qu’il m’est arrivé. Ce sont eux qui jugeront s’il faut m’accorder l’asile ou non.

Ce dont j’aimerais parler, pour conclure cette interview, c’est de la peur. La peur de retourner au pays. La peur de savoir que l’on pourrait ne pas m’accorder l’asile et que je serais d’office soit poussé vers une prison, soit poussé vers la tombe. Parce que je suis entre le marteau et l’enclume, s’il faut le dire ainsi. D’un côté, il y a la justice qui est contre moi, de l’autre côté, il y a la famille et les menaces de mort. Je ne peux plus reculer. Je n’ai plus que la France pour m’héberger et me donner une raison de vivre. Parce que je l’avais presque perdue, avec tout ce que je vis et que j’ai vécu au Cameroun. J’ai presque tout perdu. Mais je pense que je pourrais reprendre goût à la vie, reprendre mes études, redevenir activiste comme je l’étais, si la France m’accorde cet asile.

source yagg .com

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 13:23

http://yagg.com/files/2010/08/Mohammad-Mostafaei.jpg
 Publié par Audrey Banegas  

Mohammad Mostafaei, l’avocat iranien spécialiste des droits humains dans son pays, notamment de cas de mineurs accusés d’homosexualité et condamnés à mort, ainsi que de cas de femmes accusées d’adultères, a dû fuir l’Iran, il y a quelques jours. Sa vie étant menacée à son tour, il est depuis samedi en exil en Norvège et se dit fortement préoccupé par les cas de condamnations en cours.

Souvenez-vous du cas d’Ebrahim Hamidi. Nous vous en parlions le mois dernier. Ce jeune homme, accusé, sans la moindre preuve et sans le moindre témoignage à charge, d’homosexualité et d’acte de sodomie, venait alors d’être condamné à mort par pendaison à Tabriz, au nord-ouest de l’Iran. Il avait été arrêté sur le simple témoignage d’un garçon de son âge avec qui il venait de se disputer; quelques heures plus tard ce dernier s’était rétracté et admettait avoir menti. Peu importe, Ebrahim Hamidi sera torturé pour avouer les faits et condamné début juillet à la peine de mort. Bien que cette affaire ait été rejetée par deux fois par la Cour suprême d’Iran – après que celle-ci a relevé de nombreuses fautes de procédures – la Cour de la province de Tabriz a insisté pour maintenir son verdict.

UN AVOCAT QUI NE SE TAIT PAS
Si l’histoire d’Ebrahim Hamidi a fait le tour du monde, c’est parce que son avocat n’a cessé de la relayer, notamment par le biais de l’IRQO (Iranian Queer Organisation), l’association iranienne de défense des droits LGBT basée à Toronto, au Canada, qui l’a elle-même transmise à la presse internationale.

Pour de nombreux jeunes hommes iraniens, comme pour Ebrahim Hamidi, abandonné par la justice de son pays, l’avocat Mohammad Mostafaei restait le seul espoir de survie. L’avocat n’a pas pour habitude de se taire. Il interpelle très régulièrement la communauté internationale sur les terribles affaires dont il s’occupe. Il communique systématiquement à la presse étrangères et aux ONG les évolutions des dossiers qu’il traite.

Il a, depuis, été forcé de fuir l’Iran après avoir attiré l’attention internationale sur un autre cas qu’il défendait, celui de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne de 43 ans, mère de deux enfants, récemment condamnée à mort par lapidation pour adultère, sans la moindre preuve.

Le 22 juillet dernier, des policiers ont débarqués dans le bureau de Mohammad Mostafaei à Téhéran, avec un mandat d’arrêt. Comme il n’y était pas, la femme de l’avocat, Fereshteh Halimi, a été arrêtée et a été maintenue en détention isolée dans la prison Evin à Téhéran, sans la moindre charge contre elle. Elle aurait été relâchée samedi. Sa vie étant menacée, Mohammad Mostafaei a alors fui vers la Turquie, où il a d’abord été arrêté pour être entré sur le territoire illégalement, puis a été relâché vendredi suite à des pressions de diplomates de l’Union européenne sur les autorités turques. Il est arrivé en Norvège samedi mais n’a depuis cessé de répéter ses craintes pour la vie de sa femme: « Ils l’ont prise comme otage, c’est un kidnapping », a t-il déclaré avant d’ajouter: « Regardez simplement ce qui arrive à ma femme et réalisez les défauts et les échecs du système judiciaire iranien, particulièrement envers Ebrahim Hamidi et Sakineh Mohammadi Ashtiani, qui attendent leur exécution sur la base de fausses accusations ».

POURRA-T-IL CONTINUER SON TRAVAIL EN EXIL?
Mohammad Mostafaei est connu dans son pays et par la communauté internationale pour avoir sauvé la vie de plus de 50 personnes pendant sa carrière, parmi lesquels de nombreux adolescents. L’un de ses clients récents, Ali Mahin-Torabi, 21 ans, a été relâché au mois de juillet après que l’avocat s’est battu pour faire annuler sa peine de mort. Avec l’exil de Mohammad Mostafaei, les militants et défenseurs des droits s’inquiètent du sort de ses clients mais l’avocat assure qu’il continuera dans son exil à les représenter et à alerter la communauté internationale.

Cinq autres jeunes sont actuellement sous le coup de la même condamnation qu’Ebrahim Hamidi dans le pays et sont détenus dans des conditions inconnues à Tabriz, Sardasht, Ardabil et Shiraz en attendant l’application de leur peine. Parmi eux, Nemat Safavi, un autre Iranien de 21 ans, emprisonné depuis l’age de 16 ans, lui aussi condamné à mort pour le même chef d’accusation, le 2 novembre dernier.


source yagg.com

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