Asile : les associations LGBT reçues au ministère de l’Immigration

Plusieurs associations LGBT ont été reçues le 20 avril dernier au ministère de l’Immigration pour lui exposer leurs principales revendications sur les questions LGBT.
Plusieurs associations luttant contre l’homophobie et la transphobie - l'Ardhis, le Comité Idaho, l'Inter-LGBT et la Ligue des droits de l'Homme - ont rencontré le cabinet du ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire pour lui exposer leurs principales revendications.

Les organisations reçues réclament une vraie protection des personnes étrangères en situation de craintes de persécutions dans leurs pays d’origine du fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

Elles ont notamment demandé la suppression ou la révision de la liste des pays dits "sûrs", la non-reconduction à la frontière d’un demandeur d’asile en recours, la sensibilisation et l’information des agents de l’OFPRA à la dimension particulière de ces demandes d’asile, un moratoire des expulsions de personnes LGBT vers les pays qui les condamnent et un vrai droit à la vie privée et familiale pour les couples homosexuels binationaux.

Le cabinet d'Eric Besson a fait valoir que la constitution de la liste des "pays sûrs" n'était pas de son ressort mais de celui l’OFPRA et indiqué qu'il soutenait le principe de formation des agents aux problèmes d'immigration liés à l'homosexualité.

Sur la question du droit à la vie privée et familiale pour les couples homosexuels binationaux, le cabinet a botté en touche, en affirmant que la question du mariage n'était pas de son ressort mais de celle du Garde des Sceaux.

Plusieurs cas particuliers ont été évoqués lors du rendez-vous, notamment ceux de deux militants des droits LGBT qui ont un besoin urgent de protection, l’Ougandais Usaam Mukwaya et l’Irakien Anwar Bassem Saleh.
Le cabinet s’est engagé à veiller à ce qu’ils puissent arriver rapidement sur le territoire national afin d’y introduire une demande d’asile.

Pour les associations, il ressort de cette rencontre, "que le ministère est disposé à avancer au cas par cas, mais refuse de changer les règles d'un jeu alors même qu'elles créent des injustices et des contradictions insupportables".
Elles souhaitent qu'Eric Besson prenne publiquement des engagements plus fermes à l'occasion du 17 mai prochain, Journée mondiale contre l'homophobie.
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