Dans "Homopoliticus", en librairie à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie, Jean-Luc Romero raconte, de façon subjective et personnelle, l'histoire complexe des relations entre les responsables politiques français et la question de l'homosexualité des années 60 à nos jours.
De la pénalisation de l'homosexualité jusqu'en 1982 à la pénalisation des propos homophobes en 2004, en passant par le PaCS, Jean-Luc Romero explique pourquoi les responsables politiques demeurent frileux sur les questions sexuelles comme sur toutes les questions de société.
Ouvertement homosexuel et séropositif "outé", le conseiller régional d'Ile-de-France qui a quitté l'UMP lors des dernières élections pour rejoindre la gauche majoritaire, il porte un témoignage de l'intérieur.
De façon très personalisée - n'hésitant jamais à faire référence à ses relations avec Bertrand (Delanoë), Christophe (Girard) ou une partie du "gratin" politique de droite avec qui il dîne - il parcourt les 30 dernières années et dresse une narration qui ne manque pas d'intérêt des étapes qui a jalonné la difficile relation entre la classe politique et la question gay.
L'ancien militant gaulliste ne ménage pas la droite en particulier, au sein de laquelle il a tenté de faire avancer les choses - et de se faire une place au passage - et explique son revirement politique notamment conditionné par la frilosité de celle-ci, et l'homophobie de certains de ses membres.
A la fois parcours personnel, récit historique et essai politique, "Homopoliticus" est un ouvrage un peu hybride mais vivant et très accessible pour le lecteur même non averti.
"Homopoliticus, comme ils disent", Editions Florent Massot
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