Par Myrtille Rambion
On raccroche les crampons! Huit jours de compétition et de rencontres, 10 000 participants, une moisson de médailles et un record du monde en natation pour la France. La 8e édition des Gay Games s'est achevée samedi soir à Cologne. Bilan!
Même les meilleures choses ont une fin. Après huit jours de compétition et de fête, les Gay Games édition 2010 sont officiellement clos. Une ultime cérémonie a marqué le coup, samedi soir au Tanzbrunnen, sur la rive droite du Rhin. Pour l'occasion, les 10 000 participants à cette 8e édition se sont, comme le veut la tradition, échangé leurs maillots et ont partagé de vive voix leurs meilleurs souvenirs de Cologne, avant que les représentants de Cleveland, ville hôte des prochains Gay Games, en 2014, ne se voient passer le témoin. En l'occurrence, un drapeau géant de la manifestation. Puis tout cela s'est prolongé sur un dancefloor en plein air puis par une «White Party» dans le théâtre voisin.
À l'heure du bilan, LA question que beaucoup se posent est «Mais alors, combien de médailles pour l'équipe de France?» «C'est difficile d'avoir le décompte précis, explique Bruno Aussenac, le président de la FSGL. On aura toutes les statistiques la semaine prochaine de façon à pouvoir faire un vrai débriefing. Mais ce que l'on peut d'ores et déjà affirmer, c'est que cela aura été une très belle moisson avec plus d'or que d'argent ou de bronze. Et au final, on aura dépassé l'objectif qui était de 50 médailles.» Avec, au passage, un record du monde réseau Master -homologué en bonne et due forme par la Fédération internationale de natation (FINA)- établi par le relais 4x50 m du Paris Aquatique, dans la catégorie 25-29 ans. «Et ça, ça va clairement faire monter le niveau des médailles, se réjouit le président de la FSGL. C'est très, très beau. Les garçons n'en avaient rien dit à personne, mais ils s'étaient secrètement fixé cet objectif avant la compétition.»
«Au-delà de nos espérances»
Mais au-delà des médailles, la plus grosse satisfaction côté bleu aura été l'alchimie réelle au sein de cette première véritable équipe de France de l'histoire des Gay Games. Laquelle comptait 534 membres. «Notre but était de réunir le plus grand nombre de participants possible, explique sa présidente Christelle Foucault, et aussi d'attirer les "hors milieux", celles et ceux qui ne font pas encore partie d'associations LGBT. Via Facebook, via nos soirées de présentation ou via le bouche-à-oreille, ça a été une réussite puisqu'ils sont environ 150 à nous avoir rejoints à Cologne. Et puis il y a eu l'effet "tenue" indéniable. Un sentiment d'appartenir à un même groupe qui s'est prolongé le soir dans les rues, les bars et les restaurants puisque les gens portaient leur veste de l'équipe de France. Et ça, c'est au-delà de nos espérances.»
Une dynamique qui a poussé de nombreux membres du Team France à militer en faveur une candidature de la France pour 2018. «Je sais qu'il y en a qui sont prêts à s'impliquer, confirme Bruno Aussenac. Il y a d'ores et déjà des gens prêts à porter le projet. Mais il va encore falloir réfléchir car nous n'avons pas envie de poser une candidature pour poser une candidature. Si on la pose, c'est pour l'avoir!» Or l'une des principales villes rivales de Paris pourrait être Londres, forte de toute l'infrastructure des Jeux olympiques de 2012...
Notre photographe, Mathieu Casado Castro, nous a rapporté de Cologne des mégabits de magnifiques photos des compétitions et des athlètes des Gay Games. Cette semaine, TÊTU vous présentera des galeries souvenirs autour des bassins de natations, ou des tapis de lutte. Voici d'ores et déjà quelques belles images de cette huitaine sportive. «Tschüß Köln!»
Photos: Mathias Casado Castro/TÊTU
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