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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 14:42

Par Habibou Bangré
Une quinzaine de personnes se sont réunies lundi soir à Paris pour rendre hommage au militant homosexuel ougandais battu à mort mercredi 26 janvier. Reportage.

http://www.tetu.com/files/inline_images/2011/kato-0102.jpgLundi 31 janvier. Le jour se dissout sur le Parvis des droits de l'Homme de Paris. Engourdis par le froid, des touristes admirent la Tour Eiffel, massive. Sur l'esplanade, une quinzaine de personnes se rassemble, avec banderole, drapeau et pancartes. Elles sont venues rendre hommage à David Kato, le militant homosexuel de Sexual Minorities Uganda (Smug) tué à coup de marteau le 26 janvier à Kampala, la capitale ougandaise .

Sacrifié
La police ougandaise n'envisage toujours pas d'évoquer la piste homophobe. Mais pour une partie des manifestants - parmi lesquels figuraient des membres de Tjenbé Rèd Fédération, d'Act Up-Paris, du Comité Idaho, d'An Nou Allé ou de Contact - David Kato a été sacrifié à cause de l'outing du tabloïd Rolling Stone  et du projet de loi anti-gay du député David Bahati .

«David Kato était quelqu'un qui s'assumait aussi, et ça faisait peur. En fait, la question ce n'est pas uniquement l'homophobie dans certaines sociétés africaines, c'est l'homosexualité assumée, affichée, vécue pleinement et contre laquelle luttent beaucoup de gens», commente Jann Halexander, responsable de la commission culturelle de Tjenbé Rèd Fédération, à l'initiative du rassemblement.

«Le gouvernement a dirigé le fusil»
Les mains enfoncées dans les poches, le visage rougit par le froid, Monseigneur Jacques Gaillot fait de son côté part de son «indignation». «On l'a tué parce qu'il était homosexuel, puisqu'il était [présenté] dans les journaux comme un homme à abattre», dénonce l'évêque de Partenia, qualifiant au passage le texte de David Bahati d'«anti-humain» et «raciste». Louis-Georges Tin, président d'An Nou Allé et du Comité Idaho, renchérit que «le gouvernement n'a pas tiré sur la gâchette mais dirigé le fusil».

Alors que la Tour Eiffel scintille, des militants d'Act Up-Paris brandissent leurs pancartes «Uganda, Homophobia Kills» - en anglais, «Ouganda, l'homophobie tue». Au sol, des bougies encerclent une photo de David Kato où Tjenbé Rèd Fédération rappelle le discours du président américain Barack Obama suite à l'assassinat: «Les droits des LGBT ne sont pas des droits extraordinaires, ce sont des droits humains.»

«C'est bien aussi de venir donner de soi»
Vient le recueillement. David Auerbach Chiffrin, président de Tjenbé Rèd Fédération, résume les circonstances du drame. Avec une verve teintée d'une colère cynique, il revient notamment sur les obsèques de David Kato, troublées par le sermon homophobe du pasteur. Sur les proches qui durent eux-mêmes mettre en terre le disparu après que les fossoyeurs se soient désistés.

Après une minute de silence, les manifestants se livrent à un «collective hug» chargé d'espoir. Mais la lutte continue. La co-secrétaire générale d'Act Up-Paris responsable des questions d'homophobie, Audrey Grelombe, conclut qu'«on va continuer à se mobiliser aux côtés des activistes qui luttent tous les jours pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres en Ouganda».

Et de conclure que la mort de David Kato «donne encore plus de colère». La colère, c'est aussi ce qui a poussé Olivier Lechevrel, simple citoyen, à se déplacer avec son ami et une collègue. «On voulait un peu marquer le coup. Parce que je pense que c'est bien de protester derrière son ordi, son téléviseur, mais c'est bien aussi de venir donner de soi.»

Photo: H.B./TÊTU
src tetu.com

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 21:03

Par Habibou Bangré

De Paris à Washington, la communauté internationale condamne ce crime dont les relents homophobes semblent évidents, même si la police ougandaise le dément.
http://www.tetu.com/files/inline_images/ouganda-2801.jpg
Des militants LGBT au cours des obsèques de David Kato, aujourd'hui à Namataba. Ses funérailles ont donné lieu à des échauffourées provoquées par le sermon d'un prêtre qui a appelé les homosexuels à se «repentir». «Comment des êtres humains peuvent-ils prétendre qu'ils ne connaissent pas la différence entre un homme et une femme et que les deux ont des rôles différents?» a-t-il déclaré, suscitant l'assentiment d'une partie de l'assistance. Le responsable de la police sur place a mis fin à la bousculade qui a opposé des membres de l'association de David Kato à des villageois, tandis que le prêtre était emmené à l'écart et empêché de poursuivre son office. (photo AFP)

L'émotion est internationale après l'annonce du meurtre de David Kato, militant pour les droits des gays ougandais. Dans son pays, les LGBT ont assisté jeudi à une veillée organisée pour lui. Ailleurs en Afrique, les défenseurs des droits des homosexuels évoquent leur peine, leur révolte, tout en saluant le combat du disparu. L'onde de choc se propage même en dehors des frontières continentales.

Consternation de Delanoë
La France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a demandé vendredi aux autorités ougandaises de faire «toute la lumière» sur cet assassinat, un acte qu'elle «condamne avec la plus grande fermeté». «Cette douloureuse affaire rappelle la nécessité de l'adoption de mesures appropriées pour faire cesser les violentes campagnes de presse homophobes, dont David Kato avait été lui-même victime, et qui constituent une incitation à la haine contre les défenseurs des droits des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres», a déclaré le porte-parole du ministère.

Le maire de Paris a aussi fait part de sa «consternation» face à un «meurtre barbare». Jugeant le mobile homophobe, Bertrand Delanoë poursuit dans un communiqué: «Ce militant de l'égalité et du respect paye ainsi de sa vie le combat qu'il menait dans son pays, l'Ouganda, contre un projet de loi inique, qui prévoit d'exposer à la peine de mort les homosexuels, pour la seule raison qu'ils sont homosexuels.»

Obama «attristé»
Outre-Atlantique, dénonçant les exactions dont sont victimes les LGBT «aux Etats-Unis et dans le monde», et condamnant de récents meurtres homophobes au Honduras, Barack Obama indique avoir «été profondément attristé d'apprendre le meurtre de David Kato. En Ouganda, David a fait preuve d'un courage extraordinaire pour prendre la parole contre la haine. Il était un puissant défenseur de la justice et de la liberté. Les Etats-Unis pleurent son meurtre, et nous nous engageons à soutenir son œuvre.» Barack Obama, pourfendeur du projet de loi anti-gay ougandais, a en outre appelé la justice ougandaise à «punir les coupables» de l'assassinat.

Sous-secrétaire d'Etat britannique chargé notamment de l'Afrique, Henry Bellingham s'est quant à lui déclaré «attristé» par la disparition de David Kato. «Son travail courageux, plus particulièrement son travail en tant que militant LGBT, s'est révélé important pour défendre les droits humains de tous les Ougandais.» Une déclaration qui ne manque pas de cynisme, puisque la Grande-Bretagne s'apprête à expulser ce vendredi la lesbienne Brenda Namigadde dans son pays, où la menace de l'anti-gay bill plane toujours.

Menaces de mort
Pour la communauté internationale, le mobile homophobe du meurtre ne semble pas faire de doute. Curieusement, seul le chef de la police ougandaise, Kale Kayihura, considère que le passage à tabac de David Kato n'a aucun lien avec les activités militantes de la victime. Judith Nabakooba, porte-parole de l'institution, s'est montrée plus nuancée. «Son homosexualité n'apparaît pas comme une motivation dans l'enquête préliminaire. Pour l'heure, nous pensons que le vol est le mobile le plus plausible. Nsubuga Enock (...) était réputé pour ses vols et avait déjà failli être lynché.»

L'analyse ne convainc pas Pepe Julian Onziema, chargée des programmes à Smug, ni Usaam Mukwaya, militant ougandais réfugié en France. Pour eux, le mobile peut clairement être homophobe. D'autant que le chargé du plaidoyer et des litiges à Sexual Minorities Uganda (Smug) recevait de nombreuses menaces de mort, depuis que le tabloïd local Rolling Stone l'a outé avec photo et nom à l'appui.

Lien de cause à effet? Sur Facebook, le rédacteur en chef de Rolling Stone écrit: à Mukono, «ces deux derniers mois seulement, plus de 15 personnes ont été attaquées et d'autres tuées de sang froid. Rolling Stone est désolé pour la famille de Kato et prie pour que son âme repose en paix pour l'éternité». Dans une interview à Reuters, Giles Muhame, 22 ans, précise tout de même: «Nous voulons que le gouvernement pende les gens qui promeuvent l'homosexualité, pas que la population les attaque. Nous avons dit qu'ils devraient être pendus, pas lapidés ou attaqués». Nuance...

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:46

Par Paul Parant
http://www.tetu.com/files/inline_images/2011/geole-grand.jpg
L'annonce de ces exécutions a provoqué l'émoi et la consternation sur le web ces derniers jours. Mais une association internationale rappelle qu'il subsiste beaucoup d'incertitudes et invite à la prudence, tout en condamnant la peine de mort, quel qu'en soit le motif.

La nouvelle a fait cette semaine le tour de la toile, essentiellement sur des sites militants LGBT: deux jeunes gays devaient être exécutés hier, vendredi 21 janvier, par lapidation à Piranshahr, dans le Kurdistan iranien. Selon certains rapports, ils auraient violé un autre jeune homme, et même filmé leurs ébats, et inclus –affront suprême– des images du président Ahmadinejad dans le film.

Dans les faits, les contours exacts de cette affaire restent très flous. Chose rare, l'association américaine IGLHRC (International Gay and Lesbian Human Rights Commission) a pris la plume dans une déclaration adressée aux blogs et aux militants, sans faire de communiqué officiel, précisément pour exprimer ce faisceau d'incertitudes et faire l'état de sa propre enquête. Un peu plus tôt dans la semaine, elle avait même invité les blogs américains qui avaient relayé les rumeurs à retirer leur article.

Crier au loup
«Cette affaire est une nouvelle preuve de problèmes beaucoup plus larges en Iran, écrit IGLHRC: les abus du système judiciaire et la censure de l'information. Des personnes, y compris des LGBT, sont arrêtés, torturés, et inculpés sans preuves. Et il est difficile, voire impossible, de vérifier les faits derrière ces suspicions.»

Le problème est qu'il y a peut-être effectivement deux hommes qui sont en passe d'être exécutés… Mais impossible de savoir s'ils sont véritablement gays, ou simplement gays supposés, ou si ce sont des rumeurs diffusées pour attirer la compassion et l'attention sur des exécutions bien réelles. Bien que le premier site à avoir diffusé cette information se nomme le «Comité international contre la lapidation» – et que sa cause soit juste – il est bien peu connu des réseaux militants et son sérieux n'est absolument pas démontré. Pour ne pas diffuser une information à la légère et décrédibiliser des informations similaires lorsqu'elles seraient, cette fois, avérées, aucune ONG international «crédible» n'a relayé l'info.

Des exécutions bien rélles
«Ce que nous savons, c'est que tuer sous toutes ses formes, c'est mal, même si c'est commis par un Etat», affirme Hossein Alizadeh, coordinateur de IGLHRC pour le Moyen-Orien et l'Afrique du Nord. C'est en effet tout ce que peut faire cette ONG, comme d'autres: condamner les exécutions en général, toutes les formes de torture, et appeler l'Iran à annuler cette exécution, la pratique de la lapidation à ne pas criminaliser l'homosexualité.

Pour rappel, la communauté internationale s'était émue de l'exécution par pendaison de deux adolescents en 2005. Et TÊTU avait pu affirmer que cinq jeunes hommes étaient condamnés à mort (toujours par pendaison) en 2009. Chaque fois, après de longues et difficiles vérifications… Ce qui n'a pas été possible dans le cas présent.
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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 22:17

Par Maud Koetschet

http://www.tetu.com/files/inline_images/besancon-Fotolia_8432194_XS.jpgRencontrés dans la rue, les deux hommes qui avaient volé le sac et la voiture d’un homosexuel à Besançon ont écopé d’un an de prison et de 120 heures d’intérêt général, rapporte «Le Progrès».

C'est une rencontre qui a mal tourné pour ce jeune homosexuel résidant à Besançon. En octobre dernier, il fait la connaissance dans la rue de deux hommes. A ces messieurs qu'il juge «plutôt avenants», selon l'expression du quotidien lyonnais Le Progrès, il propose de «boire un dernier verre chez lui». Ceux-ci acceptent mais sur le chemin, ils volent le sac et la voiture de leur hôte. Pour effacer toutes preuves contre eux, les agresseurs brûlent le véhicule le lendemain.

Un an pour «une rencontre qui dégénère, une bêtise»
Le Progrès relève que le casier judiciaire de l'un d'entre eux «portait déjà une dizaine de mentions, alors qu'il n'a que 20 ans». Son complice avait, lui, un casier vierge. La procureure a donc demandé deux ans d'emprisonnement pour le récidiviste, et six mois pour son compère. Leur avocat Me Vernier a plaidé le 7 janvier devant le tribunal correctionnel de Besançon pour «une rencontre qui dégénère, une bêtise» qui n'était pas préméditée.

Le jugement est tombé le même jour: ce sera un an de prison ferme pour le récidiviste et 120 heures d'intérêt général pour son complice.

Photo: Fotolia.

 

src article tetu.com

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 14:19

Par Frédéric Maurice

Après 125 ans, le Zanzibar, à Cannes, vient de fermer ses portes,
 faute de repreneur, en dépit de l'appel lancé par son propriétaire en septembre dernier. C'est la fin d'un mythe sur la Côte d'Azur.

http://www.tetu.com/files/inline_images/zanzibar-cannes.jpg

Triste début d'année pour la communauté gay de Cannes. Pendant les fêtes, elle a perdu son bastion. Un matin, le Zanzibar a définitivement baissé son rideau pour laisser place, après quelques semaines de travaux déjà en cours, à un glacier. Après 125 ans d'existence, c'est la mort du plus vieux bar gay d'Europe. Un lieu mythique où s'encanaillait jadis toute la jet-set homo de passage sur le Côte d'Azur : les Cocteau, Marais, Brialy, Chazot, Le Luron...

Son ultime propriétaire est navré : «J'aurais voulu trouver quelqu'un pour le reprendre. J'ai eu des offres, mais aucune sérieuse... personne n'avait le pognon!» Or, à 60 ans, Jean-Marie Wawruszczak aspirait à vendre: «Je suis usé.» Il s'en était d'ailleurs ouvert en septembre dernier à TETU.

Gouaille légendaire
Ces derniers temps ont été difficiles pour ce bar de nuit. «J'ai morflé ces trois dernières années», confesse Jean-Marie. Il invoque la pression de la concurrence avec l'apparition d'énormes boites l'été et l'ouverture éphémère d'un autre bar gay à quelques mètres, son loyer qui aurait subitement plus que de doublé (de 1 500 à 3 500 euros mensuels) et l'excès de réglementations. «Le monde de la nuit est cuit en France. Tout est devenu compliqué», pense celui qui songe à reprendre une petite affaire dans ses Alpes natales. Accusé par une partie de la communauté de s'être endormi sur ses lauriers, Jean-Marie concède: «Le côté festif et locomotive, moi je ne savais pas faire.» Mais avec sa gouaille légendaire, ce collectionneur de pulls élégants laisse parler son amertume: «Tous ceux qui viennent pleurer aujourd'hui n'avaient qu'à me faire travailler avant!»

Cette vente, négociée selon nos informations entre 350 000 et 400 000 euros, entraîne le licenciement du portier et du barman du Zanzibar. Plus généralement, le président de l'Association gay du bassin cannois, fondée en septembre, juge cette fermeture «catastrophique». Eric Darmaisin: «Il y a un an, le Palais des festivals a lancé en grande pompe "Cannes Rainbow", une charte censée redynamiser la vie gay. Très bien, sauf que j'espère que ça n'était pas que de l'affichage puisque personne n'a rien fait pour empêcher la fermeture de ce lieu mythique.» Selon lui, c'est la preuve que «la vie gay s'étiole à Cannes alors qu'elle prospère à Nice.»

Photo: F.M./TÊTU

 

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 20:24

Par Mathieu Bouthier

http://www.tetu.com/files/inline_images/piste-grand.jpgLe tribunal administratif de Bordeaux a rejeté mercredi la demande d'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière concernant Karim, ce jeune gay marocain de 25 ans.

Mauvaise nouvelle pour Karim, le jeune Marocain homosexuel qui, depuis le 22 décembre, est sous le coup d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière : la demande d'annulation de l'arrêté formulée lundi a en effet été rejetée par le tribunal administratif de Bordeaux mercredi 29 décembre. De fait, le préfet n'accordera pas le titre de séjour également demandé.

Manque de preuve
La requête formulée par maître Uldrif Astié se basait en partie sur le fait que le jeune Karim risquait à la fois la prison à son retour au Maroc mais aussi le réprobation de sa famille qui n'accepte pas son homosexualité. Le tribunal a été sourd à ces arguments, considérant notamment que si Karim «soutient qu'en raison de son homosexualité, il est passible de sanctions pénales en application des dispositions de l'article 489 du code pénal du Maroc, en cas de retour dans ce pays, il ne produit pas à l'appui de ces allégations des preuves permettant d'établir que la décision fixant le pays de destination l'exposerait personnellement à des traitements inhumains ou dégradants au sens des textes précités».

Pour rappel, au Maroc, depuis 1956, des milliers d'homosexuels ont été emprisonnés pour leur préférence sexuelle considérée là-bas comme un délit.

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 18:45

Par Taina Tervonen

Le couple avait conçu un enfant via une gestation pour autrui en Inde. La justice a reconnu au partenaire du père biologique le droit d'adopter l'enfant.
http://www.tetu.com/files/inline_images/pere-carre.jpg
La justice israélienne a marqué une important avancée, jeudi. Le tribunal des affaires familiales de Jérusalem a en effet autorisé le conjoint d'un père gay à adopter l'enfant de deux ans que ce dernier avait eu suite à une gestation pour autrui (GPA) pratiquée en Inde.

En Israël, la GPA n'est pas autorisée aux couples gays. La cour a pourtant estimé qu'il était dans l'intérêt de l'enfant, né d'un projet commun du couple, ensemble depuis huit ans, de bénéficier de l'adoption. L'enfant a désormais deux ans, et après plusieurs visite les affaires sociales ont émis un avis positif pour l'adoption, que la justice a suivi.

«Plus besoin de m'inquiéter»
«Nous sommes très heureux», a déclaré le père biologique de l'enfant au site d'information Ynet. «Je n'ai plus besoin de m'inquiéter de ce qui se passerait s'il m'arivait quelque chose.»

De son côté, Irit Rosenblum, avocate et dirigeante de la New Family Organization, défendait cette affaire et s'est réjoui du verdict: «c'est une avancé dans la légalisation des familles homoparentales en Israël, qui se sont multiplié en nombre au cours des années passées».


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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 20:49

Par Louis Maury

Outé par la presse ougandaise, sauvé de la mort par miracle, le jeune Auf est le héros involontaire d’un documentaire bouleversant sur l’homophobie diffusé sur PinkTV. Rencontre.
http://www.tetu.com/files/inline_images/auf-grand.jpg
Ouganda, au nom de Dieu, diffusé ce soir sur PinkTV, a reçu le prix 2010 du meilleur documentaire dans le cadre de Chéries Chéris, le festival du film LGBT de Paris. On y suit Auf, le héros involontaire de ce film. Ce boulanger a vu sa vie détruite quand il a été outé par un tabloïd local Red Pepper. Il a perdu son emploi, sa maison, et a, par miracle, pu échapper à une déchéance certaine, voire à une mort probable, en se réfugiant en France. Auf apprend aujourd'hui le français et essaie de réunir toutes les bonnes volontés pour lutter contre des lois homophobes qui pourraient très bientôt être promulguées dans son pays. Réalisé par Dominique Mesmin, Ouganda, au Nom de Dieu, est un doc’ coup de poing. Son constat, sans fioriture, ni pathos déplacé, est glaçant. Rencontre avec ce survivant militant.

TÊTU: Pourquoi avez-vous accepté d'être filmé dans ce documentaire alors que vous faites l'objet d'attaques répétées depuis que la presse ougandaise vous a outé?
Auf: En fait, j'étais déjà dans la m... Mais je voulais vraiment savoir pourquoi j'étais une victime et qui m'en voulait à ce point! Mon désir était de partager mon expérience et de faire comprendre à d'autres comme moi qu'ils n'étaient pas seuls…

Comment expliquez-vous l’homophobie qui ravage en ce moment l’Ouganda?
Je pense que les gens manquent d'informations sur la sexualité. Les leaders, pasteurs, prêtres, et imams les nourrissent de fausses informations et cela les conduit à la violence.

Vous êtes toujours musulman?
Oui et croyant.

Aujourd’hui, vous vivez en France…
J’ai droit de rester en France pendant dix ans. Je cherche du travail et j'apprends le français. Je veux soutenir et développer l'association AGLOAH (African Gay and Lesbian Association Against Homophobia). La France, c'est le pays des droits de l'homme. Je veux continuer mon combat d'ici pour sauver d'autres gays. J'espère mobiliser des gens du monde entier dans mon combat. Et, qui sait, revenir un jour en Ouganda.

Etes-vous toujours en contact avec votre famille?
Mes amis et ma famille ont été harcelés de questions pour savoir comment il avait pu vivre aux côtés d'un homo et pourquoi je l'étais devenu. Ils ne s'inquiètent pas de mon sort. Seule ma grand-mère, qui m'a un temps protégé, le fait...
 
Ouganda, au nom de Dieu, de Dominique Mesmin, vendredi 17 décembre, à 22 heures, sur PinkTV. Rediffusions: le 20 décembre à 22 heures, 26 décembre à 22h30, 12 janvier à 22 heures, 28 janvier à 22h35.

La bande-annonce:

 

 

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 20:42

Par Paul Parant

Des associations américaines demandent le retrait d'un spot de pub contre le VIH qui utilise des images-choc pour dire: «Ce n'est jamais seulement le VIH». Qu'en pensez-vous?
http://www.tetu.com/files/inline_images/its-never-just-hiv.jpg
«Ce n'est jamais seulement le VIH», image extraite du spot de prévention.

«Quand vous attrapez le virus du sida, ce n'est jamais que le virus du sida.» Le nouveau spot de prévention du département santé de la ville de New York vise à réveiller les consciences contre les idées reçues sur le VIH. Il met en avant les risques liés à la maladie: ostéoporose, démences et cancers de l'anus. Avant d'appeler à utiliser le préservatif.

Mais deux associations LGBT américaines importantes, Gay Men's Health Crisis (GMHC) et Glaad, ont vivement protesté contre la diffusion de cette publicité et demandent carrément son retrait. «Dans ce spot, les gays apparaissent comme des vecteurs de maladies, le message qui en ressort c'est “restez éloignés des gays”», affirme Francisco Roque, directeur santé de GMHC. Les deux associations craignent surtout une stigmatisation supplémentaire des séropositifs.

Le département santé de New York leur a répondu, dans un communiqué, que «le silence n'est pas la solution» quand on voit le nombre de nouvelles contaminations au VIH, à New York, a augmenté de 50% en huit ans (une tendance comparable à la situation française). Et la ville d'expliquer que le spot «a été montré à des groupes-tests», qu'il a été validé scientifiquement, et qu'elle-même a déjà expérimenté cette méthode «extrême», avec succès, dans sa campagne contre le tabagisme…

Regardez ce spot de 31 secondes en anglais (attention, au moins une image peut choquer):

 

 

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 21:09

Par Christophe Bougnot

Tout juste éditée, la brochure «Homosexuels, des patients comme les autres?» a pour vocation d'aider les médecins à soigner et accompagner leurs patients homosexuels. Le contenu en détails.
http://www.tetu.com/files/inline_images/patient-carre.jpg
Qui mieux que des médecins, gays de surcroît, pouvait s'atteler à un travail de sensibilisation de tous les médecins, hommes ou femmes, de ville ou de campagne, jeunes internes ou émérites, à leur clientèle gay? Présenté officiellement hier au Centre LGBT de Paris, le guide, édité à 10.000 exemplaires, est le fruit du travail commun de l'Association des Médecins Gays (AMG) et de l'association Aides (avec le soutien de l'Inpes). «Une des raisons qui nous a amenés à réaliser ce document est la demande croissante de la part d'homosexuels, souvent par appréhension de la discrimination ou du rejet, d'être orientés vers des médecins eux-mêmes homosexuels», expliquent les auteurs de la brochure.

Des patients pas comme les autres
Le guide reprend les études faisant apparaître des différences notables sur certaines pathologies, par rapport à la population générale. L'Enquête Presse Gay (2004) note par exemple une consommation de substances psycho-actives quatre fois supérieure chez les homos. Sur le plan des infections sexuellement transmissibles, 37% des nouvelles contaminations par le VIH/sida interviennent lors de rapports homosexuels. Enfin, «une vigilance toute particulière devra être apportée aux divers signes évocateurs de pathologie dépressive», rappellent à juste titre les rédacteurs du guide, mettant l'accent sur la difficulté des homosexuels à vivre leur sexualité ou à se confier à leur famille. 51% d'entre eux ont déjà pensé au suicide.

L'objectif pour le médecin informé est de ne pas passer à côté d'une problématique, par ignorance de l'orientation sexuelle de son patient. Mais attention à ne pas stigmatiser non plus en favorisant les amalgames du type «homo = sida».

Idées reçues et maladresses
La brochure cherche à montrer des spécificités, mais n'oublie pas de présenter les patients gays dans toute leur diversité: célibataire ou en couple, out ou dans l'ombre… Dans les dernières pages, le médecin lambda peut découvrir une liste pertinente de comportements conseillés et déconseillés. Ainsi, il n'est pas conseillé d'emblée «d'utiliser le terme gay pour décrire un patient qui dit avoir des partenaires du même sexe», il est conseillé de «trouver une occasion favorable pour parler avec le patient de son statut sérologique», et déconseillé de «présumer que le patient n'a pas d'enfants». Idées reçues et maladresses sont ainsi écartées sans heurter personne. «Ce guide ne préconise pas une approche particulière pour les lesbiennes et les gays, mais une approche centrée sur la personne, qui prend en compte les différences individuelles», résume le Dr Philippe Lagrée, président de l'AMG. A votre médecin de faire le reste…

Télécharger le guide «Homosexuels, des patients comme les autres?» ici.

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  • : gaymarocmusul
  • : je cree ce blog pour venir faire connaitre mes idees , je suis gay et j'ai vecu une longue histoire avec un musulman, je veut ici partager des idees avec les gens du monde , chacun est le bienvenu pour laisser un com , je repondrai tjrs en donnat mon avis perso , meme si parfois je pourrais choquer certaine personne , alors apprenez a dialoguer et a etre a l'ecoute des autres , vous en ressortirez bien plus grand , bonne visite a tous
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