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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 21:30

"est un gars 

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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 20:56
Confinement ,

Ce confinement a eu du bon mais aussi beaucoup de mauvais , stress, solitude etc. , espérons que tout cela ne sera vite qu'un mauvais souvenirs , jamais je n'aurais pu penser vivre seul dans ma grande maison sans visite aucune , enfin depuis deux jours le soleil montre le bout de son nez meme si la température reste froide , allez on y crois la vie est beaucoup plus belles avec le retour des beaux jours , quelques petites sortie vont pouvoir etre mise au planning de la semaine , il me tarde de pouvoir rentrer au maroc ça me manque tellement , retrouver les gens que j'aime et qui m'apprecie et me comprenne !!! oui parfois meme au maroc il y a chez certaine personnes beaucoup de tolerance 

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21 avril 2021 3 21 /04 /avril /2021 20:42
Je pense a vous et ne vous oublie pas

Il fut un temps ou je rédigeais chaque jours quelques articles sur ce blog , depuis un moment déjà j'avais perdus l'envie , le boulot , la maladie cancer estomac , la perte d'etre cher , tout cela a fait que je n 'avait plus trop de gout a venir rédiger , surtout quand j'ai trouver de plus en plus de commentaire racistes , déplacés et parfois menaces de mort et oui tout ça ....pourtant ma vie a continuer son petit bonhomme de chemin et je suis toujours la et je défends toujours ces musulmans qui ce sentent perdus , j'en aurai consoler pas mal et guidé du mieux que je pouvais j'ai été la pour eux a toutes heures du jour ou de la nuit , la plupart s'en sont sortit et vivent leur vie comme ils la voulait , beaucoup de promesse de visite aussi a part une ou deux personnes qui sont venue me remercier le gros pourcentage des autres et ce meme si parfois ne sont pas si loin de la maison ne sont jamais venus et ou on carrément couper les ponts , mis a part un joyeux anniversaire ou une bonne année c'est tout ce qu'il reste et pourtant je continue d'aider !! fait le bien autour de toi ne demande rien en retour !!!! 

je vais essayer de me remettre au travail ici , depuis quelques années je restait sur Facebook Messenger ou autre je me sent moins épié ici lol ......

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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 21:26

Depuis quelques jours, au Maroc, de nombreux jeunes gays voient leurs photos d’applis de rencontres partagées massivement, les mettant en grave danger. TÊTU a mené l’enquête sur ce phénomène inquiétant lancé par un influenceur sur Instagram.

« Je risque de tout perdre si on se rend compte que je suis homosexuel. » En évoquant sa situation, Nassim*, étudiant de 20 ans à Casablanca, au Maroc, parle de « crise ». « On ne sait pas ce qui peut arriver dans les prochains jours. Si mes parents musulmans, très conservateurs et pratiquants, tombent sur ces captures d’écran, c’est vraiment très grave. » Mardi 14 avril, une amie du jeune homme l’avertit que des photos de son profil sur PlanetRomeo, appli de rencontres gays, ont été partagées par une inconnue sur un groupe Facebook de femmes marocaines. Deux de ses « amis proches » ont connu une situation similaire. « J’ai trouvé des commentaires très homophobes sous les posts Facebook, certains appellent au meurtre. »

Depuis quelques jours, la population LGBT+ du Maroc appelle à l’aide. Jeudi 16 avril, un message intitulé « La communauté gay du Maroc est en danger » a été posté par un compte anonyme sur le réseau social Reddit : « L’exposition de personnes homosexuelles dans une telle communauté peut en conduire certaines à la rue, à la violence ou même à la mort, et nous n’avons nulle part où aller à cause du confinement. (…) Nous n’avons pas de pouvoir, c’est une période effrayante pour beaucoup d’entre nous et nous avons besoin d’aide. »

Au moins cent victimes

L’association Equality Morocco, qui lutte depuis sa création en 2018 contre « les LGBTphobies sociales, culturelles et institutionnelles« , a été alertée d’une centaine de cas au minimum. TÊTU a recueilli les témoignages de six d’entre eux, généralement jeunes, issus de familles conservatrices avec lesquelles, souvent, ils sont confinés. Bilal*, Casablancais de 23 ans, vit dans la peur depuis que ses photos Grindr ont été subtilisées et « circulent partout » sur Facebook : « Je sais bien ce qui va m’arriver une fois qu’ils le sauront. Soit je me retrouverai à la rue une nouvelle fois, soit je serai mort. Ils sont capables de me tuer pour préserver leur bonne réputation. »

 
 

 

source :https://tetu.com/2020/04/17/ils-sont-capables-de-me-tuer-au-maroc-de-jeunes-hommes-gays-victimes-dun-outing-massif/?fbclid=IwAR3jVMP4QuKxAodmtDlTLn7c8PUedca7r6sJChrhTwuuLsi4-xXePs-5_1E

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 21:19

Dans la petite ville d’Imotski, en Croatie, les organisateurs du carnaval avaient choisi comme figure centrale une effigie de couple gay, mise à feu à l’issue du défilé. Le président de la République a fermement condamné cet acte.

C’est un bûcher symbolique, mais qui a suscité une forte indignation en Croatie. Samedi 23 février dans l’après-midi, dans la petite ville d’Imotski, près de la frontière bosniaque, se tenait comme chaque année depuis 150 ans le carnaval Bakova povorka. Cette fois-ci, les habitants de la commune de 10.000 habitants ont choisi, en guise de figure centrale du carnaval, une effigie d’un couple d’hommes portant un enfant, avec sur le front l’étoile à cinq branches de l’ancien drapeau croate sous le régime yougoslave socialiste. À l’issue de l’événement, l’effigie a été mise à feu sous les acclamations des participants, comme le raconte Total Croatia News.

 

Le bébé tenu par le faux couple a été conçu avec le visage de Nenad Stazić, député du Parti social-démocratie, et l’effigie était suivie lors du défilé par un cortège de jeunes enfants. « Que vous le vouliez ou non, c’est anormal pour nous, mais tout le monde a le droit d’être ce qu’il veut« , a lancé un habitant. Puis : « J’ai la tête qui tourne à cause de cette culture de la mort, et puisque mon corps est malade, cette année, mettons le feu à cette famille grotesque avec le bébé Nenad Stazić. »

Le président de la République condamne

Interrogé par le quotidien Slobodna Dalmacija, Milivoj Đuka, président de la Société culturelle de la cérémonie Bakon, a assumé ce geste : « Nous sommes une société conservatrice et nous respectons la tradition. Donnez un enfant à sa mère, comme le dit le proverbe. Nous pensons que c’est la bonne chose à faire. » Comme l’a relevé Total Croatia News, Milivoj Đuka a posté en 2015 sur sa page Facebook une photo où on le voit poser appuyé sur un mur, à côté d’un tag de croix gammée nazie.

 

D’après le site d’information LGBT+ suisse 360°, Arsen Bauk, député et ancien ministre social-démocrate, devait se rendre ce lundi 24 février à Imotski pour déposer une plainte pénale. Le tout nouveau président de la République, le social-démocrate Zoran Milanović, a réagi à son tour sa page Facebook. « Le bûcher symbolique de partenaires de même sexe avec un enfant adopté à Imotski pendant les festivités du carnaval de Bako est un acte triste, inhumain et totalement inacceptable. Les organisateurs qui ont instigué cet événement honteux, en se référant à la tradition, méritent la condamnation la plus ferme du public, car la haine pour les autres, l’intolérance et l’inhumanité ne sont pas et ne seront jamais une tradition croate. Je demande leurs excuses publiques et la réaction des institutions concernées, d’autant plus que de nombreux enfants ont regardé l’événement, témoins ainsi de la propagation de la haine et de l’incitation à la violence. »

 

Crédit photo : Boško Ćosić / YouTube

 

source tetu.com

 

 

 

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 21:57

Aujourd’hui pour les hétéros, être gay c’est surtout être un expert. Expert en mode, expert en fête, expert en barbe, expert en animateur-télé. Bref, on est des super experts. Au point qu’on fait souvent appel à notre gaydar dès lors qu’un proche est concerné…

Alternative Text Par Jock • Publié le
 

Vous aviez bien remarqué que Madame Chamoulette, la comptable du 3e, vous tournait bizarrement autour. Pourtant, elle n’était pas du genre à hésiter quand vous aviez validé une facture un peu trop à la légère… Là, elle vous regarde avec un sourire un peu gêné, passe devant votre bureau au moins douze fois chaque heure. Elle vous a même proposé un café… Vous sentez qu’elle se prépare à vous demander quelque chose. Mais vous la laissez mariner… Parce que vous la voyez arriver la question qui commence par : « Toi qui connais… » ! Et la Chamoulette se lance : « Dis, toi qui connais, comment tu sais si quelqu’un est homosexuel ? ». Vous lui demandez alors si elle pense à quelqu’un en particulier…. Elle vous répond qu’elle croit que son fils est gay et qu’elle ne sait pas comment lui en parler…

Il a quel âge ?

Avant de vous lancer dans une thèse sur l’homosexualité dans le monde moderne ou sur une liste des grands hommes gays, demandez-lui quel âge a son fils. Les mères ont tendance à se faire des films sur la vie de leurs enfants. S’il a 7 ans, c’est un peu tôt pour se poser des questions, même s’il écoute en boucle les CD de Mylène Farmer. Conseillez-lui de ne rien dire à son fils, qu’elle attende un peu que ce dernier soit plus à même de savoir vraiment ce qu’il ressent.

 
 
Il ou elle ?

Dans l’attente du coming-out, conseillez lui de « dégenrer » tout ce qui concerne les relations affectives. Elle peut demander à son fils, le plus naturellement possible, s’il a une petite copine ou un petit copain. Ainsi, son fils deviendra petit à petit conscient que l’un et l’autre sont pareils… Il n’y a rien d’anormal. C’est très important pour son enfant d’imaginer, qu’à ses yeux, les deux possibilités sont au même niveau. Et si elle est vraiment sûre d’elle, votre collègue pourra aussi aborder le sujet avec le père, dont la réaction est également très importante.

Le coming-out lui appartient

Enfin, s’il est un conseil que vous pouvez donner à la Chamoulette, c’est de laisser son fils décider lui-même de faire son coming-out. Le seul rôle de votre collègue, c’est de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour que cet événement se passe de la manière la plus apaisée. Si elle a réussi à « dédramatiser » l’homosexualité, le coming-out devrait très bien se passer. Pour finir, rappelez-lui que ce dont son fils a le plus besoin, c’est d’amour. Et là, vous pourrez en profiter pour glisser que vous, ce que vous avez le plus besoin, c’est d’un acompte…

source

www.jock.life

 

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 21:45

Omar Raddad est innocent, c'est désormais une certitude absolue.

Omar Raddad
Omar Raddad

Omar Raddad est innocent, c’est désormais une certitude absolue. Une correspondance a été établie entre un ADN retrouvé sur la scène du crime de Ghislaine Marchal et le Fichier national des empreintes génétiques.

Quatre empreintes génétiques différentes de celle d’Omar Raddad, le jardinier marocain accusé d’avoir assassiné en 1991 la veuve Marchal dans sa propriété proche de Grasse, dans les Alpes-Maritimes avaient été isolées sur les pièces à conviction conservées dans le cadre de l’enquête. Il s’agit des fameuses portes sur lesquelles la riche veuve de Mougins aurait tracé « Omar m’a tuer » en lettres de sang, juste avant de mourir.

 
Tout accusait Omar le jardinier. Photo D.R.
Tout accusait Omar le jardinier. Photo D.R.

Les nouveaux enquêteurs sont parvenus à mettre un nom sur l’un de ces quatre ADN. Une correspondance a été établie avec un individu figurant sur le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) qui regroupent les traces des personnes condamnées ou mises en cause dans des affaires de justice au fil du temps. Mais, ce profil qui correspond à l’ADN isolé sur les lieux du crime doit encore être établie « scientifiquement Les fameux scellés ont été renvoyés à l’Institut génétique Nantes Atlantique pour que la correspondance « soit établie scientifiquement à 100 % ».

Grâce partielle

« Cette affaire remonte à plus de vingt ans, indiquait le 10 octobre dernier au journal 20 Minutes, Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice (Alpes-Maritimes) chargé de l’enquête. Les pièces à conviction ont été manipulées par de nombreuses personnes. Elles ont même été exposées durant le procès devant les assises… ».

 

Pour l’heure, l’identité de la personne en question identifiée dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques est gardé secret. S’agit-il d’un proche de la veuve Marchal ?..Omar Raddad, condamné visiblement à tort avec ce énième rebondissement a été libéré et a bénéficié d’une grâce partielle accordée par Jacques Chirac, alors président de la République, le 10mai 1996. Depuis, le jardinier se bat pour être réhabilité.

Le 24 juin 1991 au soir

Le 24 juin 1991 au soir, les gendarmes sont alertés par des voisins : Ghislaine Marchal ne donne plus de nouvelles depuis la veille alors qu’elle devait déjeuner le 23 juin chez son amie Colette Koster. Les gendarmes se rendent chez madame Marchal, villa « La Chamade » à Mougins. Née Ghislaine de Renty, elle est la riche veuve d’un équipementier automobile et belle-sœur du bâtonnier Bernard de Bigault du Granrut (qui était notamment l’avocat du ministère de la Justice, du ministère de l’Intérieur et du ministère des Affaires étrangères). Vers 19 heures, les gendarmes découvrent son corps inanimé, portant des traces de coups, au fond de la cave de sa villa. « OMAR M’A TUER » est inscrit avec son sang sur une porte blanche menant à la cave à vin . La phrase est inscrite de nouveau partiellement un peu plus loin sur une autre porte, celle menant à la chaufferie : « OMAR M’A T ».

 

Incontestablement, ces traces sanglantes accusent Omar, le jardinier. Le 27 juillet, l’heure et la date du crime sont fixées par trois médecins légistes entre six et huit heures le lundi 24 juin 1991. La défense s’appuiera sur cet élément du rapport pour invoquer une pression du juge qui aurait fait avancer le moment du crime au 23 juin, car le 24, Omar Raddad avait un alibi : il a pris le train au petit matin pour se rendre à Toulon chez sa belle-sœur pour fêter l’Aïd-el-Kébir en famille. Selon l’accusation et la partie civile, il ne se serait agi que d’une erreur de frappe d’une des secrétaires et ce serait cette erreur notamment qui aurait permis d’alimenter la thèse d’un « complot ».

Autopsie controversée

Les résultats de l’autopsie controversée (critiques sur le relevé décadactylaire et la datation de la mort) révèlent un corps percé d’une dizaine de coups d’une arme tranchante, une gorge profondément entaillée, une éventration, un crâne fracassé par au moins quatre coups ayant provoqué un œdème cérébral, un poignet cassé, un doigt fracturé et une phalange presque sectionnée à la main gauche suggérant qu’elle a cherché à se protéger en portant ses mains au visage et précisent également l’heure du crime : entre 11 h 00 et 13 h 30. Les médecins indiqueront aussi que la victime avait les yeux clairs (ce qui est confirmé par les photographies figurant au dossier). Normalement, ce point est important pour situer l’heure de la mort, en effet, lorsqu’une personne décède, ses yeux deviennent opaques au bout de cinq à six heures, huit heures maximum (sauf chez les noyés), il s’agit d’un phénomène physique naturel bien connu, affectant la transparence de la cornée et baptisé par les scientifiques : « le voile glaireux de Winslow ».

Mme Marchal a été tuée dans une annexe accolée à l’habitation principale. L’accès à la cave/chaufferie se fait par un palier desservant d’une part un local, où sont entreposés les outils de jardinage et du bois et d’autre part un escalier descendant à la cave.

Il n’est pas exclu que la veuve Marchal ait été tuée par une personne qu’elle connaissait et dont elle ne pouvait pas se méfier. On sait désormais que ce n’est pas son jardinier.

 
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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 21:07

Vie sentimentale et sexuelle, humour camp et culture drag, le chanteur décédé aujourd’hui avait su capter et retranscrire avec « Comme ils disent » des expériences de vie dans lesquelles nous pouvons encore nous retrouver aujourd’hui.

1972. La France pénalise toujours l’homosexualité, qu’elle considère encore comme une maladie mentale. Cette même année pourtant, Charles Aznavour séduit le pays avec « Comme ils disent ». Une chanson qui dépeint la vie d’un homme gay avec une intelligence, une bienveillance et une finesse qui manque encore à beaucoup aujourd’hui.

Ce n’est pas un hasard si l’auteur-interprète avait choisi ce sujet. Comme il l’expliquait à RTL en juin 2015, il a passé toute sa carrière entouré d’amis gays. « Aujourd’hui, les gens qui me manquent le plus dans notre métier, ce sont les homosexuels : Jean Cocteau, Jean-Claude Brialy, Jacques Chazot, Thierry Le Luron. »

Mais c’est Androuchka, son secrétaire, chauffeur et ami « un peu décorateur » qu’il logeait chez lui avec sa chatte, qui lui a inspiré la plus grande partie des paroles.

Dans « Comme ils disent », le chanteur d’origine arménienne chante à la première personne un homme gay. Du jamais entendu à une époque où aucun chanteur français n’est ouvertement homosexuel, et où le sujet est encore éminemment tabou dans la société comme dans la chanson populaire. Une première aussi parce qu’il aborde l’homosexualité sans malveillance ni raillerie, alors qu’un an plus tôt Michel Sardou, autre chanteur habitué à incarner des personnages dans ses chansons, remportait un disque d’or pour un titre bien moins friendly, « Le rire du sergent ».

« Tu vas faire une annonce ? »

C’est donc logiquement auprès d’un groupe d’amis gays que Charles Aznavour joue pour la première fois la chanson qu’il vient de composer. La réaction ? Un silence. Avant que l’un d’eux ne lui demande : « Mais qui c’est qui va chanter ça ? ». Et d’ajouter : « Tu vas faire une annonce ? », sous-entendant qu’avoir écrit ces paroles faisait office de coming-out. La preuve que le fait qu’un chanteur hétérosexuel puisse raconter la vie d’un homosexuel de cette façon semble impossible à l’époque, même pour les premiers concernés.

Il faut dire que les paroles de « Comme ils disent », censurées dans de nombreux pays, décrivent la vie des homosexuels avec un acuité qui impressionne encore aujourd’hui. Eddy De Pretto cite d’ailleurs ce titre comme une chanson « qui le suit » et « très forte » dans l’émission Dans Le Genre De… sur Nova, où « Comme ils disent » ouvrait sa sélection musicale.

Charles Aznavour débute le titre en chantant « J’habite seul avec maman / Dans un très vieil appartement rue Sarasate ». Un sentiment de solitude, palpable pendant les cinq minutes que dure le titre, et qui rappelle une réalité : en tant que gays, nous sommes davantage touchés par l’isolement que les hétérosexuels. Une solitude aussi parfois causée par l’impression de n’être attiré que par des hommes hétérosexuels, rendant toute histoire d’amour impossible. Là encore, les paroles rappelleront à chacun des souvenirs : « Ma bouche n’osera jamais / Lui avouer mon doux secret mon tendre drame / Car l’objet de tous mes tourments / Passe le plus clair de son temps au lit des femmes ». Sur le même ton, il clôt le titre avec une vérité pas encore comprise pas tous aujourd’hui : « Nul n’a le droit en vérité / De me blâmer de me juger et je précise / Que c’est bien la nature qui / Est seule responsable si / Je suis un homo, comme ils disent ».

La force de ceux qui peuvent s’assumer

Mais penser que cette chanson n’est que douleur et tristesse serait se méprendre. On trouve aussi dans les paroles des descriptions de ce qui fait la force et la vitalité de la culture gay. Quand Charles Aznavour écrit « On déballe des vérités / Sur des gens qu’on a dans le nez, on les lapide / Mais on le fait avec humour / Enrobés dans des calembours mouillés d’acide », il ne livre rien de moins que la meilleure définition à ce jour de l’une des armes symboliques des LGBT : l’humour camp. Il inscrit aussi pour la première fois dans le domaine artistique les performances drag – même si c’est le terme controversé de « travestissement » qui primait alors : « Mon vrai métier c’est la nuit / Que je l’exerce travesti, je suis artiste ».

Surtout, le chanteur incarne un personnage qui assume son homosexualité. Lorsqu’il chante « Moi les lazzi, les quolibets / Me laissent froid puisque c’est vrai / Je suis un homo comme ils disent », il ne fait rien d’autre que ce que font déjà certains homosexuels à l’époque : se réapproprier un vocabulaire péjoratif pour vider le mot de son sens insultant. Dès 1972, Charles Aznavour perçoit ce que les chercheurs appellent aujourd’hui le retournement du stigmate (les gays qui se disent « pédés », les lesbiennes qui se disent « gouines »).

Une parfaite incarnation sur scène

Au-delà de la finesse des paroles, c’est aussi la performance que livrait Charles Aznavour sur scène qui fait de « Comme ils disent » un marqueur de la représentation de l’homosexualité dans la chanson française. Prenant exemple sur la gestuelle de son ami Androuchka, et de sa cendre de cigarette qui lui tombait sur la manche, le chanteur adopte sur scène une attitude maîtrisée au millimètre près.

Ses manières efféminées ne versent jamais dans la caricature qu’il dénonce (« On rencontre des attardés / Qui pour épater leurs tablées marchent et ondulent / Singeant ce qu’ils croient être nous / Et se couvrent, les pauvres fous, de ridicule »). Elles rendent au contraire hommage aux homos efféminés, ceux qui sont les plus visibles et donc les plus exposés aux attaques homophobes. C’est aussi sur scène qu’il joue le plus avec la phrase qui sert de refrain au titre, « Je suis un homo, comme ils disent ». La prononciation du terme « homo » varie et se découpe au fur et à mesure que la chanson avance, pour devenir « homme, oh », puis « homme haut ». Un beau pied de nez à l’homophobie que décrit aussi le chanteur.

Un titre gay ou LGBT ?

Un dernier élément de ce titre marquant laisse incertain. Le protégé d’Edith Piaf y chante ses « copains de tous les sexes », une expression dont il est difficile de donner de manière certaine le sens, mais qui semble bien évoquer la transidentité, inséparable du milieu drag et des nuits gays occidentales. En France comme aux Etats-Unis, la confusion de la société était importante, utilisant indistinctement le terme « travesti » (« travestite » outre-Atlantique), pour désigner indistinctement les femmes trans qui performent sur scène et les hommes cisgenres (et presque tous gays) qui partagent avec elles les loges et les planches.

Lorsqu’il parlait de cette chanson sur RTL en 2015, Charles Aznavour avait un regret. Celui que, depuis 1972, aucun équivalent n’ait été écrit pour les lesbiennes. On peut arguer le contraire, mais c’est surtout l’explication sur le fait qu’il ne l’ait pas écrite lui-même qui importe. Il ne connaissait et fréquentait pas assez de lesbiennes, lui retirant toute possibilité d’écrire un texte qui leur rendrait justice.

 

source: https://têtu.com

 

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 21:44
« Toutes les vies de Kojin »: le docu qui interroge le rapport des Kurdes à l’homosexualité

Homophobe jusqu’à ses 18 ans, le réalisateur iranien Diako Yazdani entreprend dans sa jeunesse une réflexion sur la sexualité. Accompagné de son ami Kojin, il confronte sa famille et des représentants de la société kurde à l’homosexualité dans un documentaire à la première personne.

Diako Yazdani vit à Paris depuis 2011. Kurde iranien, il a fui son pays où il ne peut plus se rendre. En 2014, il retrouve en Irak un ami kurde et iranien, qui lui confie être gay. Diako prend alors conscience de la double oppression que vit son ami, renié par sa famille et réfugié en Allemagne, en raison de son appartenance ethnique et de son orientation sexuelle. C’est ainsi que le sujet de l’homophobie dans la société kurde s’impose au réalisateur.

 

Obscurantisme

Quelques années plus tard, Diako s’empare d’une caméra et se rend en Irak pour retrouver Kojin, 23 ans, qu’il a rencontré à l’aide d’une application. Il est le seul Kurde homosexuel qui accepte de lui livrer son témoignage. Les deux hommes vont d’abord à la rencontre d’un imam. La désinformation est totale. Il peut guérir le sida autant qu’il peut sauver les gays. L’homosexualité est une maladie psychologique qui se soigne en chassant le « djinn » (esprit malveillant) qui habite le patient. Il faut donc se taper le dos – où le « djinn » se cache chez les homosexuels – et réciter le Coran pendant quelques heures pour se soigner. Car c’est du dos que provient le sperme de l’homme avant de passer par le testicule droit (le testicule gauche est quant à lui rempli d’urine – sic). Un homosexuel attrape la syphilis, le sida ou encore Ébola. Il ne peut plus « retenir ses saletés et pète tout le temps. » L’imam conclue son discours en annonçant qu’il faut tuer les hommes qui résisteraient à son traitement.

Après cette séquence d’obscurantisme ahurissante, Diako Yazdani met en scène la rencontre de sa famille avec Kojin. Car pour faire la critique de la société kurde, il doit aussi faire son autocritique. A nouveau la discussion s’annonce complexe. La mère de Diako annonce qu’elle préfèrerait mourir plutôt que d’avoir un enfant homosexuel (ou bien tuer l’enfant pour sauver l’honneur de la famille). On évoque aussi la création d’un État-Nation pour ces individus afin d’éviter que ceux qui les observent ne deviennent comme eux. Puis c’est à Kojin de livrer son témoignage glaçant : il confie avoir été violé à plusieurs reprises par plusieurs hommes. La famille de Diako est sincèrement émue par son histoire. Le père lui souhaite finalement de trouver le bonheur, et de réussir à être fier de lui un jour. 

Liberté d’aimer

Grâce à ce documentaire, Kojin ouvre à son tour une réflexion sur lui, sur l’homosexualité et sur les histoires des homosexualités. Lors d’un entretien réjouissant avec un intellectuel progressiste, il comprend que les langues kurdes ne permettent pas de parler de sexualité convenablement. L’intellectuel lui rappelle les mots du poète syrien Adonis : « si l’on retire de la poésie arabe les métaphores homosexuelles, que reste-t-il ? » Un an plus tard, Kojin est épanoui, réalise qu’il n’a pas besoin de devenir une femme pour continuer à aimer les hommes… Il découvre que lui aussi peut prétendre à la liberté d’aimer.

Toutes les vies de Kojin est un objet cinématographique étrange et beau, à la fois angoissant et débordant d’humanisme, et qui porte haut la volonté de son réalisateur de comprendre et de défendre des minorité opprimée au sein d’une communauté kurde elle même asservie. En novembre 2019, il remporte le Prix du Jury de la Compétition Documentaires du festival Chéries-Chéris. Après Luciérnagas de Bani Khoshnoudi, c’est le deuxième film qui sort en salle cette année d’un cinéaste hétérosexuel iranien à se saisir de la question de l’homosexualité. Une nouvelle génération d’artistes et intellectuels est-elle en train d’ouvrir la voie à l’acceptation plus large des minorités sexuelles au Moyen-Orient ?

 

Sortie en salle le 12 février

 

sources :https://tetu.com/2020/02/11/toutes-les-vies-de-kojin-le-docu-qui-interroge-le-rapport-des-kurdes-a-lhomosexualite/

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13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 21:28

Ludovic Mohamed Zahed, le premier imam homosexuel de France a décidé de déménager en Afrique du Sud, le pays de son mari Khiam, pour adopter des enfants et fonder une famille. Avant le grand départ, retour dans sa famille d'origine, à Marseille.

Un imam lisant le Coran
Un imam lisant le Coran Crédits : Juanmonino - Getty

Ludovic Mohamed Zahed, le premier imam homosexuel de France a décidé de déménager en Afrique du Sud, le pays de son mari Khiam, pour adopter des enfants et fonder une famille. Avant le grand départ, retour dans sa famille d'origine à Marseille, avec laquelle tout n'a pas toujours été facile. 

Nous partons avec mon mari, car la vie sera plus facile pour nous, et moins lourde administrativement. L'Afrique du Sud, c'est le pays de mon mari, mes enfants seront protégés par la loi. J'aimerais avoir deux ou trois enfants. Mais je pense que ce sera plutôt trois. Ludovic

Ludovic a grandi dans une famille franco-algérienne. Il évolue dans une famille où les questions de genre n'existent pas. Enfant, son père lui explique qu'il est trop efféminé. A l'adolescence, il comprend qu'il est homosexuel : 

J'ai attendu deux ou trois ans avant de le dire à mes parents. J'ai été contaminé par le virus du sida à l'âge de 19 ans. Mais bizarrement, le sida m'a permis de faire la part des choses. Je me suis dit que si les gens ne m'acceptaient pas tel que j'étais, c'était tant pis. Ludovic 

Le jeune homme rejoint alors le milieu associatif, il se bat pour l'ouverture de la première mosquée inclusive en Europe en 2012, et est invité dans plusieurs conférences sur l'homosexualité et l'islam. 

 

Au début quand on vous dit "Votre fils est gay", vous n'êtes pas gai ! Vous êtes plutôt triste... Pour moi, au début, c'était une maladie dont il pouvait guérir. Je voulais que mon fils ait une vie normale. Aujourd'hui, j'ai accepté les choses. J'ai espéré longtemps que ça change. Mais mon fils m'a fait accepter les choses. Je suis fière de lui. Maman de Ludovic

Mon frère n'admet pas que je reçoive mon fils et son mari, mais je m'en fiche. C'est ma famille, je les aime. Maman de Ludovic

Le père de Ludovic décèle bien plus tôt l'homosexualité de son fils : 

Pour un musulman, être homosexuel, c'est très difficile. Ce n'est pas un choix, c'est compliqué. Comme n'importe quel père, j'ai élevé mon enfant dans la religion musulmane stricte. Je lui disais "Je ne veux plus que tu marches comme une fille". Mais je voyais dans ses yeux qu'il ne m'en voulait pas. Il m'a toujours fait comprendre les choses en douceur. Père de Ludovic

Dans le Coran, je n'ai jamais trouvé de condamnation ferme. Mon fils n'a jamais fait de mal à une mouche. Père de Ludovic

Ludovic a toujours été proche de sa soeur. Elle a été la première à être au courant de l'homosexualité de son frère. Alors qu'elle a 14 ans, son frère commence à se confier : 

Cela n'a pas été difficile pour moi. C'était naturel d'être avec lui, quoiqu'il vive, quoiqu'il fasse. On a passé deux trois ans à partager ce secret. Je redoutais l'annonce de son homosexualité à ma famille. Ma mère l'a vécu comme un choc, mais mon père a recadré les choses et a rassemblé la famille. Sœur de Ludovic

Ludovic Mohamed Zahed (en haut à droite) et sa famille
Ludovic Mohamed Zahed (en haut à droite) et sa famille Crédits : Ilana Navaro

Reportage : Ilana Navaro

Réalisation : Emmanuel Geoffroy

Chanson de fin : "Fake empire" par The national

 

source de l'article :france culture https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/limam-gay-0

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