Rama Yade à l'ONU pour promouvoir la déclaration sur la dépénalisation de l'homosexualité
La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme française, Rama Yade, se rendra au siège de l'ONU la semaine prochaine pour "promouvoir" un projet de déclaration sur la dépénalisation de l'homosexualité, vivement combattu par le Vatican en particulier.
"Afin de promouvoir cette déclaration, Rama Yade se rendra à New York le 18 décembre et co-présidera avec Maxime Verhagen, ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, un événement en marge de l’Assemblée générale, auquel s’associeront de nombreux autres pays", a déclaré jeudi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux.
Il a rappelé l'engagement de Rama Yade en faveur d'un texte "appelant à la dépénalisation universelle de l'homosexualité qui serait portée aux Nations unies lors de la présidence française du Conseil de l'Union européenne", qui s'achève à la fin de l'année.
Cette initiative, qui a déjà reçu le soutien d'une soixantaine de pays, "consiste en une déclaration qui sera prononcée dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies", a-il-ajouté.
Le porte-parole a rappelé que l'homosexualité est passible de la peine de mort "dans au moins six pays dans le monde".
Le Saint-Siège a manifesté à plusieurs reprises son hostilité à ce projet, dont le texte n'a pas encore été rendu public, assurant qu'il se heurtait aux réserves ou à l'hostilité de nombreux pays.
Pour le Vatican, cette déclaration répond à l'objectif légitime de bannir la répression de l'homosexualité. Mais en condamnant les "discriminations" et les "préjugés" concernant les homosexuels, il condurait selon lui à favoriser le mariage gay, l'adoption par des couples du même sexe ou encore la procréation assistée pour les homosexuels.
> Soutien d'organisations LGBT internationales et de défense des droits humains
La proposition de dépénalisation universelle de l'homosexualité portée par la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme française, Rama Yade, est soutenue par de nombreuses organisations LGBT internationales et de défense des droits humains.
Amnesty International, le COC Pays-Bas, Human Rights Watch, le Comité International IDAHO, l'International Gay and Lesbian Human Rights Commission (IGLHRC), l'ILGA (International Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender and Intersex Association), entres autres, appuient l’arrêt des abus de droits basés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre défendu par la projet français au nom de l'union Européenne. Elles l'ont fait savoir dans un communiqué commun publié le 12 décembre. src e-llico